Les commerçants craignent une nouvelle vague

Par Mathieu Ferland
Plusieurs commerçants craignent qu’une nouvelle vague de vols qualifiés ne déferle sur Joliette alors que quatre commerces ont été ciblés au cours des dernières semaines par ce qui semblerait être le même duo de malfaiteurs.
Le plus récent événement s'est produit le samedi 10 mai dernier. Deux hommes armés se sont alors présentés à un commerce situé sur la rue Papineau, à Joliette. L'un portait une arme à feu et l'autre une bonbonne de poivre de cayenne. Ils ont exigé le contenu de la caisse avant de prendre la fuite avec une somme d'argent non dévoilée. Plusieurs clients ont également été incommodés par les vapeurs du poivre de cayenne qu'un des suspects a vaporisé avant de prendre la fuite.
La Sûreté du Québec (SQ) refuse de confirmer qu'il s'agit bien des mêmes individus qui se sont attaqués à trois autres commerces de la région depuis les dernières semaines, bien que la manière de procéder soit la même. Le sergent Gino Paré précise toutefois que cette hypothèse est fortement considérée et qu'une enquête rigoureuse suit actuellement son cours.
Les grands moyens
Les commerçants interrogés ont tous déjà changé leurs habitudes de sécurité afin de ne plus avoir à revivre pareil situation. "Ce n'est pas l'argent qui m'inquiète, c'est la sécurité de mes employés", explique Nicolas, le gérant de la station-service Ultramar, situé sur le boulevard Antonio-Barrette, à Notre-Dame-des-Prairires. Il ajoute également que son personnel est devenu plus craintif lors des quarts de travail se déroulant le soir.
« C'est certain que c'est frustrant », raconte le propriétaire d'un autre des commerces touchés par ces vols. Sous le couvert de l’anonymat, il ajoute que la situation devient rapidement plus stressante pour son personnel. Il explique que des mesures draconiennes seront prises, au prix d’un important investissement.
Un métier dangereux?
Est-ce que le métier de commis dans un dépanneur est un métier dangereux? Selon les commerçants interrogés, il semblerait que non. Tous ceux avec qui le Journal s’est entretenu ont tenu le même discours, arguant que ce ne sont pas des phénomènes qui se produisent sur une base régulière. « C’est la première fois que ça nous arrive en 20 ans d’existence, comme ça ne se produisait pas, les gens ne nous le demandaient pas », explique Nicolas, lorsqu’interrogé sur la difficulté de trouver du personnel.
Au cours des mois de janvier et février 2013, une importante vague de vols qualifiés avait eu lieu dans le secteur de Joliette. L’auteur des 11 vols, René Gohier avait été arrêté le 4 mars 2013.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.