Harcèlement : Gilles Émery plaide coupable

Par Guy Latour
Un agriculteur de Saint-Félix-de-Valois s’est retrouvé au cœur de l’un des plus importants dossiers de harcèlement criminel des dernières années dans la région. Gilles Emery a reconnu avoir harcelé deux ex-conjointes, et plusieurs membres de l’entourage de l’une d’elle, sur une période de 16 mois.
Devant le juge Bruno Leclerc, Gilles Émery, 53 ans, a plaidé coupable, à 37 chefs d’accusation. Il s’agit de six chefs d’harcèlement criminel, trois d’entrave à la justice, trois d’avoir conseillé de commettre un acte criminel, un de menace de causer la mort, 14 de méfait public et 11 bris de condition.
Selon le récit des faits du procureur des poursuites criminelles et pénales dans ce dossier, Me Mathieu Locas, c’est un véritable enfer que l’accusé a fait subir à son ex-conjointe, et des proches de la famille de Lise Vinet, après la rupture du couple, vers le 25 février 2012. L’accusé avait connu Mme Vinet via les petites annonces en 2007.
Après la séparation du couple, sur une période de deux mois, M. Émery s’est fait insistant, tentant par tous les moyens de reconquérir Mme Vinet. L’accusé a multiplié les appels répétés, lettres et courriels d’amour, visites impromptues, interférence auprès d’une nouvelle fréquentation de Mme Vinet. Celle-ci porte plainte une première fois le 23 avril 2012.
Après avoir reçu l’information que Lise Vinet s’était fait un nouveau conjoint, soit Richard Coulombe, Gilles Émery décide d’y aller d’une série de manigances afin de ramener Mme Vinet auprès de lui. Son objectif était de créer un climat de peur et orienter l’enquête policière vers le nouvel entourage de son ancienne amie de cœur.
L’accusé a commandé, moyennant une compensation financière, des méfaits, appels harassants, des menaces de mort et autres gestes répréhensibles contre Mme Vinet et son entourage. Gilles Émery se posait lui-même en victime en créant de toute pièce une série d’événements. Il a même multiplié les fausses plaintes envers Mme Vinet.
Par ailleurs, Gilles Émery a admis avoir harcelé une autre ancienne conjointe, Louise Tremblay, sur une période de cinq ans, entre janvier 2002 et décembre 2006. Le couple avait eu une relation amoureuse de sept ans qui avait débuté en 1994 ou 1995. Dans ce dossier, l’accusé fait aussi face à deux chefs d’incendie criminel et un de méfait public. Il a plaidé non coupable à ces accusations.
Détenu depuis juillet 2013
Gilles Émery est détenu préventivement depuis son arrestation, le 2 juillet 2013.
Il reviendra en cour le 17 avril prochain. D’ici là, il devra rencontrer un agent de probation pour la préparation d’un rapport présentenciel.
On fixera alors une date pour les représentations sur sentence.
À lire: le témoignage de l'une des victimes de Gilles Émery
www.lejournaldejoliette.ca/2014/03/11/elle-a-vecu-lenfer-pendant-deux-ans
2 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.