Gilles Émery passera les Fêtes en prison

Par Guy Latour
Gilles Émery, cet homme soupçonné d’avoir harcelé six personnes à Saint-Félix-de-Valois sur une période de plus d’un an, passera le prochain Noël en prison.
Le juge Pierre Labrie, de la Cour supérieure, a refusé la remise en liberté de l’accusé.
Émery avait essuyé un premier refus lors de son enquête sous cautionnement devant la Cour du Québec, en juillet dernier.
« Le tribunal en vient à la conclusion que la détention de l’accusé est toujours nécessaire afin notamment d’assurer la protection du public », a commenté le magistrat. Une ordonnance de non-publication empêche les médias de divulguer le contenu des témoignages entendus et des arguments qui ont été présentés devant le tribunal.
Gilles Émery, 53 ans, fait face à 61 chefs d’accusation, soit six de harcèlement, trois d’entrave à la justice, 16 de méfait public et deux de menaces de mort. Il aurait aussi, à quatre reprises, conseillé une personne à commettre un acte criminel.
La Couronne avait aussi déposé 30 chefs de bris de condition. Les infractions auraient été commises entre le 1er mars 2012 et le 2 juillet dernier.
Il fait aussi face à des nouveaux chefs de harcèlement criminel et d’incendie criminel, soit à un chalet de Saint-Jean-de-Matha, le 6 août 2004.
Retrait des avocats
Les deux avocats qui défendaient l’accusé depuis le début des procédures ont demandé la permission de se retirer du dossier.
« Monsieur Émery n’est pas d’accord avec nos conseils juridiques. Dans les circonstances, le lien de confiance avec lui est désormais brisé », ont fait valoir Me Johnny Bianchi et Me Patrice Gagnon au juge Gilles Garneau.
Enfin, Gilles Émery a renoncé à son enquête préliminaire et a choisi de subir un procès devant un juge et un jury en Cour supérieure. Il a décidé de se défendre lui-même.
Il devrait connaître la date de son procès le 17 janvier prochain.
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