Gohier demande pardon

Par Guy Latour
L’auteur de 11 vols qualifiés dans des commerces de Joliette demande pardon à toutes les victimes.
« Je demande pardon à toutes les victimes de mes vols ainsi qu’à tous les commerçants du centre-ville de Joliette pour tout le mal que j’ai fait », a déclaré René Gohier, 34 ans, le 4 octobre dernier.
Ce dernier était de retour au Palais de justice de Joliette pour les représentations sur sentence. La Couronne, représentée par Me Mathieu Locas, a demandé une peine globale de quatre ans de pénitencier, alors que l’avocat de la défense, Me Patrice Gagnon, a suggéré 36 mois, plus la détention préventive.
L’accusé avait plaidé coupable, en mai dernier, à 25 chefs d’accusation. En plus des vols, il a reconnu sa culpabilité à six chefs de déguisement, un de séquestration ainsi qu’à une fraude de moins de 5000 $.
Il avait aussi plaidé coupable à des accusations d'intrusion de nuit, tentative de vol et possession d'outils de cambriolage pour un évènement survenu à Danville, en Estrie, en octobre 2011.
Les vols ont eu lieu entre le 8 novembre 2012 et le 15 février dernier dans des commerces de la Place Bourget Nord, de la rue Saint-Barthélemy-Sud (deux commerces), de la rue Saint-Viateur, deux boutiques de la rue Notre-Dame, deux sur la rue Baby et Gauthier-Sud et une sur le boulevard Antonio-Barrette à Notre-Dame-des-Prairies.
À cet endroit, Gohier a également séquestré l’employée du commerce en l’utilisant comme bouclier humain. Le montant des vols est légèrement supérieur à 2000 $.
Le rapport présentenciel fait état de la problématique de consommation de cocaïne de l’accusé jusqu’à son arrestation. René Gohier reconnait la responsabilité des gestes commis et exprime des remords sincères. Il n’avait aucun antécédent judiciaire avant son arrestation.
Plusieurs victimes des vols ont encore aujourd’hui des séquelles. Des commerces ont même changé leurs règles de sécurité.
Le juge Normand Bonin s’est rangé du côté des arguments de la défense et a condamné Gohier à un total de 36 mois, plus les sept mois de détention provisoire. « Votre prise de conscience à l’intérieur des murs ainsi que votre désir profond de redevenir un actif pour la société milite pour une telle sentence », a mentionné le magistrat en souhaitant bonne chance à René Gohier.
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