Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Cinquième rapport annuel de Santé Canada

Le nombre de cas d’aide médicale à mourir s'élève à 15 000 au Canada en 2023

durée 09h00
12 décembre 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Plus de 15 000 personnes ont reçu l’aide médicale à mourir (AMM) au Canada en 2023, mais les statistiques montrent que la croissance des cas a considérablement ralenti.

Santé Canada indique dans son cinquième rapport annuel sur l'AMM, publié mercredi, que les 15 343 personnes représentent une augmentation de 15,8 % par rapport à 2022.

Cela représente environ la moitié du taux de croissance annuel moyen de 31 % entre 2019 et 2022, mais le rapport souligne qu'il ne peut pas tirer de «conclusions fiables» quant à savoir si le ralentissement de l'augmentation de la demande signifie une «stabilisation» du nombre de cas à long terme.

«Une sensibilisation accrue à l’aide médicale à mourir dans le cadre du continuum de soins, le vieillissement de la population et les schémas de maladie associés, les croyances, l'acceptation sociétale, ainsi que la disponibilité des praticiens qui fournissent l’aide médicale à mourir sont autant de facteurs qui peuvent influencer le nombre de cas», indique le rapport.

«Il faudra encore plusieurs années avant que les tendances liées à la demande globale puissent être identifiées de manière concluante», ajoute-t-il.

Selon Santé Canada, 19 660 personnes ont demandé l’AMM en 2023, mais 2906 sont décédées avant que leur demande puisse être satisfaite, tandis que 915 demandeurs ont été jugés inadmissibles et 496 ont retiré leur requête.

Le rapport indique que la mort naturelle était «raisonnablement prévisible» chez environ 96 % des personnes qui ont reçu l'AMM, que l'âge médian des bénéficiaires était d'environ 78 ans et que le cancer était la condition médicale la plus fréquemment citée, soit dans 64 % des cas.

Santé Canada a précisé que le rapport de mercredi était le premier à faire état de la race, de l'origine ethnique ou de l'identité culturelle des bénéficiaires du programme d’AMM.

Les statistiques montrent que 96 % des bénéficiaires se sont identifiés comme étant de type caucasien, tandis que l'Asie de l'Est était la deuxième identité ethnique la plus répandue, avec 1,8 %.

«Compte tenu des limites des données et de l'homogénéité relative des réponses fournies, il n'est pas possible d'entreprendre une analyse plus significative des différences potentielles en fonction de l'identité raciale ou ethnique», affirme le rapport.

Les données ont également permis de ventiler le nombre de bénéficiaires de l’AMM par province. Le Québec compte le plus grand nombre de cas, soit 5601, ce qui représente 36,5 % du nombre total.

Il y a eu 4644 cas en Ontario et 2759 en Colombie-Britannique.

«Dans presque tous les cas, l’AMM a été administrée par un praticien», indique le rapport, qui précise que la pratique de l'auto-administration est illégale seulement au Québec.

La mort médicalement assistée n'est légale au Canada que pour les personnes sur la base d'un état de santé physique, mais le ministre fédéral de la Santé, Mark Holland, a déclaré qu'Ottawa étudiait la faisabilité d'élargir le régime pour inclure les demandes anticipées.

Le Québec a annoncé en octobre que les personnes atteintes d'affections telles que la démence ou la maladie d'Alzheimer pourront demander à bénéficier de l’AMM avant que leur capacité mentale ne soit réduite.

Les demandeurs dont l'état de santé est une maladie mentale ne sont toujours pas admissibles au service, et ce, au moins jusqu'en mars 2027.

En octobre, un juge de la Colombie-Britannique a accordé une injonction urgente qui a empêché la mort médicalement assistée d'une Albertaine de 53 ans, un jour avant que la procédure ne soit programmée à Vancouver.

La femme s'était vu refuser l’AMM en Alberta, mais avait trouvé un praticien à Vancouver qui l'avait approuvée. La demande d'injonction urgente indique que l'approbation a été donnée sans consulter les autres médecins de la patiente.

Le juge Simon R. Coval a déclaré dans sa décision que la femme, dont l'identité est protégée par le tribunal, semblait souffrir d'un problème de santé mentale et non d'une maladie physique.

 

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 9h00

Alerte: le programme fédéral d'aide à l'achat de véhicules électriques sera rétabli

La ministre de l'Environnement et du Changement Climatique du Canada, Julie Dabrusin, a déclaré à La Presse Canadienne que le gouvernement rétablirait un programme d'aide aux consommateurs pour rendre les véhicules électriques plus abordables. Le gouvernement fédéral a lancé un programme d’incitatifs à l’achat de véhicules électriques en 2019, ...

Publié le 13 juin 2025

Le CRTC est appelé à implanter un étiquetage normalisé pour les forfaits internet

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) devrait mettre en œuvre son projet d'étiquette normalisée semblable à l’étiquetage nutritionnel sur les produits alimentaires afin d'aider les consommateurs à comparer les forfaits internet résidentiels, malgré l'opposition de certains fournisseurs, affirme un chercheur ...

Publié le 12 juin 2025

Protection des données personnelles par Facebook: la Cour suprême entendra la cause

Ce sera finalement à la Cour suprême de trancher si Facebook/Meta a bel et bien obtenu un consentement valable de ses utilisateurs pour le partage de leurs données personnelles. Le plus haut tribunal a annoncé jeudi qu’il entendra l’appel logé par Meta et tranchera entre deux visions, soit celle de la Cour fédérale, qui avait donné raison au ...