Tribunal administratif du logement
Les hausses de loyer prévues par le TAL pour 2024 inquiètent les locataires
Par La Presse Canadienne
Les estimations des augmentations de loyer publiées par le Tribunal administratif du logement (TAL), inquiètent fortement les associations de locataires. Les estimations du TAL, données à titre indicatif mais ne faisant pas force de loi sont de l'ordre de 4% pour l'année 2024, un record.
Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) rappelle, dans un communiqué publié mardi soir, que les locataires québécois ont déjà subi d'importantes hausses de loyer en 2023 et qu'ils sont en droit de refuser une augmentation de loyer qu'ils jugent abusive.
Dans son communiqué, le RCLALQ demande à la ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, de «décréter un gel immédiat des loyers» dans le but de mettre en place un contrôle des loyers «qui rendrait obligatoire l'utilisation des taux du Tribunal administratif du logement».
«Bon nombre de locataires acceptent une hausse abusive par crainte de représailles de leurs propriétaires. Avec les menaces d'éviction et la rareté des logements, les locataires n'ont pas grand pouvoir de négociation. Tant qu'on n'imposera pas un plafond obligatoire sur les hausses, l'explosion incontrôlée des loyers va se poursuivre », affirme le porte-parole du RCLALQ, Cédric Dussault, dans le communiqué.
Pour rappel, un locataire qui ne lancerait pas de démarches pour contester l'augmentation de son loyer est considéré comme l'acceptant. S'il souhaite contester l'augmentation, il doit envoyer un avis de réponse à son locateur dans un délai d'un mois suivant la réception de l'avis d'augmentation. Le TAL met à la disposition du public un outil de calcul d'augmentation de loyer sur son site internet afin de faciliter les négociations entre locateurs et locataires.
La Presse Canadienne
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