Ils se sont réunis au Palais de Justice à Montréal
Des avocats de l’aide juridique de Lanaudière en grève aujourd’hui
Des avocats de l'aide juridique du public et du privé unissent leurs voix aujourd'hui, devant le Palais de justice à Montréal, pour demander au ministre de la Justice du Québec, Simon Jolin-Barette, d'intervenir rapidement afin d'assurer la stabilité de l'accès à l'aide juridique.
Ce sont donc les avocats de l'aide juridique de Montréal-Laval, des Laurentides et de Lanaudière ainsi que du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, syndiqués à la CSN, qui sont tous en grève aujourd'hui pour exiger le maintien de la parité avec les avocats de la Couronne. Des représentants de toutes ces régions sont venus manifester devant le Palais de justice de Montréal.
Des avocats en pratique privée, qui refusent de faire avancer leurs mandats de l'aide juridique pour une période de deux jours, étaient à leurs côtés, à Montréal, pour demander une révision urgente des tarifs qu'ils reçoivent pour les mandats de l'aide juridique.
Les avocats de l'aide juridique n'acceptent pas de s'entendre sur de nouvelles conditions de travail tant que celles-ci n'assurent pas clairement le maintien de la parité avec les avocats de la Couronne.
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) mentionne que ceux-ci ont obtenu des augmentations de 10 % sur quatre ans, alors que le gouvernement n'offre que 6 % sur trois ans aux avocats de l'aide juridique. «On croyait pourtant le dossier de la parité réglé depuis 2019», expliquent les membres du CSN.
« Pour le moment, le Conseil du trésor fait de vagues promesses et nous demande un acte de foi plutôt que d'offrir un engagement clair », déplore Justine Lambert-Boulianne, présidente du Syndicat des avocates et avocats de l'aide juridique de Montréal et de Laval.
Selon CSN, le maintien d'une disparité de traitement rendra très difficile le maintien d'un réel accès à la justice pour toutes les personnes qui ont besoin de l'aide juridique.
«Parmi ces personnes, notons entre autres les victimes de violence conjugale ou sexuelle, les jeunes vulnérables et les groupes autochtones. Pour chacun de ces groupes, le gouvernement a pris de nouveaux engagements (Rebâtir la confiance, Commission Laurent) pour lesquels les avocates et avocats de l'aide juridique jouent déjà ou devront bientôt jouer un rôle encore plus grand», ajoutent les membres de CSN.
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