Mariage difficile entre cycliste et automobiliste
Il y a 3,6 millions de cyclistes au Québec

Par Mathieu Ferland
Avec le retour de la belle saison, la Sûreté du Québec appelle à la vigilance sur les routes, en mettant surtout l’accent sur la cohabitation entre les automobilistes et les cyclistes sur les routes de la région de Lanaudière. Depuis 2003, au Québec, près de 2500 cyclistes sont victimes de la route annuellement.
Le sergent Martin Melançon, de la Sûreté du Québec a tenu à rappeler à tout le monde que les cyclistes sont tenus de respecter le code de la sécurité routière au même titre que les automobilistes. « À vélo ou en auto, la loi est la même», a expliqué le porte-parole de la SQ de la MRC de Joliette. Il ajoute que malheureusement, plusieurs cyclistes ne respectent pas le code de la sécurité routière.
« Il y a encore beaucoup de chemin à faire avant de voir les cyclistes se conformer complètement au code de la sécurité routière, et une grande partie de ce chemin peut se faire simplement en donnant l’exemple. » Le sergent Melançon cite en exemple une situation dont il avait été témoin, et où l’ensemble d’une petite famille s’était retrouvé en infraction. « Les enfants imitent très souvent leurs parents dans ces situations. »
Cohabitation difficile, mais pas invivable
Responsable de l’équipe Jet Triathlon, de l’Académie Antoine-Manseau de Joliette, Alain Labarre est appelé à circuler énormément à vélo sur les route de la région en compagnie de ses athlètes. L’entraîneur a cependant tenu à préciser que la situation est loin d’être aussi dramatique entre automobilistes et cyclistes. « Il y a des automobilistes qui ne veulent pas nous voir sur les routes, c’est certain. » Il insiste pour dire qu’il ne faut pas généraliser. « Des cyclistes impatients, il y en a aussi. » Il explique que les expériences négatives survenues sont très rares si l’on compare avec le nombre d’heures passées sur les routes. Selon lui, les automobilistes interprètent mal les gestes des cyclistes, et y voient un manque de courtoisie alors que ce n’est pas le cas. Alain Labarre raconte qu’il a été victime de gestes gratuits, lesquels consistaient la plupart du temps à des coups de klaxon.
M. Labarre souligne que chacun de ses athlètes est tenu de respecter le code de la sécurité routière lors des entraînements.
Dix fois moins qu’en voitures
Une contravention pour une infraction à vélos est généralement dix fois moins importante que la même posée en voiture. Pour le non-respect d’un arrêt obligatoire, il en coûtera 100$ plus les frais pour l’automobiliste fautif, en plus de la perte de trois points d’inaptitude. Le cycliste se verra quant à lui délesté de 15$ plus les frais et de deux points de démérite. La SQ n’a pu fournir aucune explication sur la raison qui expliquerait une telle différence de montant.