Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Les étudiants autochtones délaissent Joliette pour Trois-Rivières

durée 00h00
20 juillet 2011
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Julie Beauchamp Martin

Trouver un logement à Joliette est pratiquement mission impossible pour les jeunes autochtones de la réserve Manawan. Pour continuer leurs études, ils se tournent donc vers Trois-Rivières.

Bien que Joliette soit la plus grosse ville près de la réserve, plus de trois fois plus de jeunes autochtones venant de la réserve Manawan étudient au Cégep de Trois-Rivières qu'au Cégep régional de Lanaudière à Joliette.

Pour Carole Flamand, coordonnatrice des services aux jeunes au Centre d'amitié autochtone de Lanaudière, trouver un logement à Joliette est la plus grande difficulté des autochtones qui veulent s'y installer. «Tous les propriétaires demandent des endosseurs qui travaillent, explique-t-elle, mais la majorité des personnes de la réserve sont sur le chômage ou prestataires d'aide sociale, parce qu'il n'y a pas de travail à Manawan.»

Du côté de Trois-Rivières, l'accès au logement serait beaucoup plus facile. «On perd les jeunes qui veulent étudier ici, s'indigne Carole Flamand. À Trois-Rivières, ils se font louer des logements, mais pas ici». Selon elle, il y avait beaucoup plus d'étudiants autochtones à Joliette il y a à peine 10 ans.

Guylaine Ottawa, étudiante en soins infirmiers au Cégep de Joliette, a eu beaucoup de difficulté à se trouver un logement. Tous les propriétaires des appartements qu'elle visitait lui demandaient un endosseur. «C'est pas tout le monde qui est prêt à endosser un étudiant», explique Mme Ottawa.

Après avoir vécu dans un appartement délabré beaucoup trop cher pour elle, Guylaine Ottawa a dû aller vivre chez sa sœur, qui habite Joliette, afin de poursuivre ses études au cégep.

Pas une question de racisme

La directrice du centre, Martha Petiquay, ne pense pas que cette situation est due à la discrimination. «Ce n'est pas du racisme, mais de la méconnaissance», précise-t-elle. Les deux femmes donnent l'exemple de la Ville de Val-d'Or, où les Amérindiens sont bien accueillis. «C'est parce que les gens savent qui ils sont», mentionne Carole Flamand.

La solution résiderait donc dans l'apprentissage. «On doit apprendre à se connaître. On doit s'inviter chacun de notre côté, les autochtones et les gens de Joliette», souhaite Mme Flamand. Martha Petiquay aimerait également qu'il y ait des rapprochements entre les élus et les autochtones. «Ce serait un très grand pas de fait», précise-t-elle.

Selon le recensement de 2006, entre 250 et 300 autochtones vivent dans la région de Joliette, dont une trentaine de jeunes.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 11h00

Le Centre hospitalier De Lanaudière plante 750 arbres sur son terrain

En collaboration avec l’organisme Mamidja Environnement, des partenaires et une quarantaine de bénévoles, la Direction des services techniques du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière a contribué à planter près de 750 arbres sur le terrain du Centre hospitalier De Lanaudière, à Saint-Charles-Borromée. S’ils ...

Publié hier à 10h00

L'Omnium de Golf André Chalut récolte un montant record de 131 118 $

Le 45e Omnium de Golf André Chalut, du 18 juin au Club de golf de Saint-Jean-Matha, a permis de récolter un montant record de 131 118 $ qui est remis au Centre hospitalier De Lanaudière (CHDL) par le biais de la Fondation pour la Santé du Nord de Lanaudière. Mentionnons que c'est la 26e fois que l'événement est au profit de cette fondation. Ce ...

Publié hier à 9h00

Le milieu communautaire alerte le gouvernement face à une pénurie d'autotests du VIH

Un programme ponctuel d'Ottawa — lancé en marge de la 24e Conférence internationale sur le sida à Montréal à l'été 2022 — a permis l'achat et la distribution de trousses d'autotests du VIH, jusqu'en mars 2024. Depuis, et bien que le dépistage soit de compétence provinciale, Québec n'a pas repris le flambeau et le milieu communautaire tire désormais ...