Regard vers l'avenir pour la réserve de Manawan

Par Christian Chaloux
Le conseil de bande de Manawan a lancé cet hiver un exercice de réconciliation avec le passé en abordant de front les problèmes sociaux de la communauté.
La commission consultative discutera des problèmes tels que l'alcool, la drogue, la violence, le jeu, et les agressions sexuelles. «Ce sont des problématiques qui nécessitent une attention particulière de tous les membres de la communauté», a indiqué le Chef du conseil de bande, Paul-Émile Ottawa, en entrevue au Journal de Joliette.
Deux rencontres ont été organisées depuis mars dernier. «On s'est donné deux ans pour compléter notre travail. On aimerait que Manawan devienne un endroit où il fait bon vivre», renchérit-il.
Les vieux discours qui mettent la faute tant sur les gouvernements, les pensionnats, les lois sur les réserves ou tous autres éléments historiques, doivent s'estomper selon le Chef. Pour y arriver, les solutions doivent provenir de l'intérieur de la réserve.
«Il faut se lever et se donner la main collectivement pour affronter les problématiques qui nous affligent depuis si longtemps.»
M. Ottawa demeure réaliste devant les problèmes sociaux qui affligent sa communauté. «J'admets que c'est probablement à cause de ça que Manawan a eu une déchéance aussi tragique.»
Mais l'heure est à la recherche de solutions.
«Il y a peut-être des gens qui diront que nous n'avons pas les ressources pour atteindre nos objectifs, mais nous allons aller les chercher. L'idéal serait de prendre les ressources du milieu. Nous avons de plus en plus de jeunes qui étudient à l'université», souligne-t-il avec fierté.
La population de Manawan s'est accrue de 12 % entre 2001 et 2006. Le taux de chômage frappe plus d'une personne sur cinq.
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