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Quand l'environnement vaut de l'argent

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17 novembre 2010
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Par Réjean Turgeon

Lanaudière aura bientôt sa banque régionale de résidus industriels.

Il y a maintenant plus d'un an que l'on parle de la synergie des sous-produits industriels dans la région par l'entremise du Centre local de développement de Joliette (CLD).

Le programme vise plusieurs objectifs : détourner le plus de déchets industriels possible des sites d'enfouissement, mais surtout stimuler le maillage entre une entreprise dont les poubelles pourront servir de matière première à une autre entreprise.

Intérêt marqué

Un rapport du Centre de transfert technologique en écologie industrielle a récemment souligné la bonne performance des entreprises de la MRC de Joliette quant à la valorisation des sous-produits industriels.

En fait, 95 % des entreprises sont conscientisées aux différentes problématiques environnementales inhérentes à la production de déchets et posent des actions concrètes de valorisation de ces derniers.

Une première au Québec

La création d'une banque de résidus industriels pour une partie de Lanaudière serait une première au Québec.

Selon Olivier Goyet, directeur général du CLD de Joliette : «Il nous faut, à l'heure actuelle, mettre des donneurs et des receveurs en contact et ainsi forcer des maillages. Le point critique de la démarche est de faire en sorte de partager les informations sur les résidus».

Lanaudière Économique a été choisi comme l'organisme régional porteur du projet dans les MRC de Joliette, de D'Autray, de L'Assomption et de Montcalm.

Selon M. Goyer, le projet de banque régionale accessible sur le net devrait se concrétiser d'ici le 31 mars 2011.

Des résidus payants

Dans l'intervalle, le Centre de valorisation Mario Charrette à Saint-Thomas-de-Joliette est un exemple criant de la synergie des sous-produits industriels.

On y produit des combustibles à haute valeur calorifique pour la cimenterie Holcim à partir de produits plastiques, de bardeaux d'asphalte partiellement déchiquetés et tamis, de poussière de caoutchouc et de bois qui ne peuvent être recyclés.

Depuis son ouverture, le centre a permis la création de 15 emplois et le maintien de 70 autres dans le secteur transport de la compagnie dont le chiffre d'affaires a grimpé à 15 M$.

«À l'heure actuelle, nous aimerions avoir d'autres clients, mais nous priorisons la cimenterie. On visera d'autres marchés quand elle sera rassasiée», indique Mario Charette, président de M Charette.

L'entreprise investit dans la recherche et le développement afin de trouver d'autres produits. On vise rien de moins qu'à produire une matière à valeur calorifique plus élevée que le charbon.

«On valorise actuellement 50 000 tonnes de produits qui seraient autrement envoyées dans les sites d'enfouissement et qui ne seraient pas recyclables», ajoute-t-il.

En conclusion, selon M. Goyet du CLD de Joliette, «si des joueurs sont en mesure de s'approvisionner à moindres coûts et en même temps de disposer de certains résidus en les vendant, c'est encourageant et ça peut permettre des grappes industrielles au niveau du développement régional.»

Le projet est actuellement dans la seconde phase de développement. Des entreprises voient des opportunités d'affaires dans ce nouveau marché développé dans Lanaudière.

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