La Ville ne cèdera pas au chantage

Par Mathieu Ferland
Le directeur général de Joliette soutient qu'une enquête publique n'est pas la solution aux actes d'intimidation dont sont victimes les dirigeants de la ville. Une semaine après l'incendie de son véhicule, Renald Gravel affirme que l'enquête policière sera le moyen adéquat. Il demeure persuadé que l'incendie du 26 avril dernier était un acte criminel. Il ajoute que dans le contexte actuel, c'est la police qui est la mieux placée pour régler ce dossier. «Ce que j'en comprends, c'est que la situation n'est pas liée au domaine de la construction.»
Malgré le fait qu'un troisième membre de la direction ait été victime d'intimidation, Renald Gravel affirme qu'aucun membre du conseil municipal ne vit dans la peur. Il poursuit en disant que ce genre de geste n'a fait que renforcer la détermination de ses confrères. «Si je devais me retrouver à nouveau dans cette situation, je poserais le même geste sans hésiter. L'intimidation n'a aucune emprise sur moi, surtout à cette étape de ma carrière.»
Le directeur général ajoute que la Ville ne cèdera pas face à un chantage qui créerait un précédant. Selon lui, c'est toute la ville qui est visée par ces démarches criminelles. «La Ville gère l'argent des contribuables, et nous allons le faire avec droiture.» M. Gravel insiste pour dire qu'aucun des membres du conseil ne vit dans la peur. Selon lui, les incidents des derniers mois ont solidifié la résolution des conseillers plutôt que de les déstabiliser.
M. Gravel a renouvelé sa confiance dans l'enquête menée par la Sûreté du Québec. Les premières conclusions de la SQ sous-entendent que les gestes dont ont été victimes le directeur général, le maire René Laurin ainsi que le conseiller Alain Lozeau ne sont pas reliés. «Il faut comprendre qu'à chaque incident, ce sont de nouvelles informations qui entrent. J'ai confiance de voir les pièces du casse-tête se mettre en place.» Il ajoute que l'ensemble du conseil s'attend à recevoir des recommandations de la part de la Sûreté du Québec.
Renald Gravel est entré en fonction en août 2003 à titre de directeur général de la ville. Il a œuvré au ministère des Affaires sociales dans les années 1980, avant de travailler au cabinet du maire de Québec dans la décennie 1990.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.