Incendie mortel à Joliette en 2011
Une peine de 14 ans pour Maximilien Héon
Initialement accusé de deux chefs de meurtre prémédité, Maximilien Héon a finalement enregistré un plaidoyer de culpabilité à une accusation réduite d’homicide involontaire.
Devant le juge Marc David et plusieurs membres des familles des deux victimes, Héon, maintenant âgé de 24 ans, a reconnu avoir causé la mort de David Deraspe et Marc-André Guérin-Bertrand, le 15 décembre 2011.
Selon le résumé des faits présenté devant le tribunal, une des victimes Marc-André Guérin-Bertrand a eu une relation amoureuse avec Johanie Sicard. Au moment des évènements, la relation n’était pas totalement terminée. Éprouvant certains problèmes avec M. Guérin-Bertrand et ses colocataires, elle aurait manifesté à l’accusé de quitter son logement situé à proximité de celui de la victime. Elle lui aurait dit à quelques occasions que si l’immeuble brûlait, cela règlerait ses problèmes. Selon Johannie Sicard, c’était des paroles « dans les airs ».
Dans la nuit du 15 décembre 2011, Maximilien Héon et Johannie Sicard ont échangé une centaines de messages-texte dans lesquels, selon l’accusé, que Johannie disait avoir de nouveaux problèmes avec les habitants de l’immeuble. Elle lui aurait mentionné que ce serait le « bon temps » pour incendier l’immeuble car les habitants seraient absents.
C’est alors que Maximilien Héon, qui demeurait à Sainte-Julienne, après avoir consommé drogue et alcool, a demandé à son co-locataire et complice dans cette affaire, Danny Poirier-Laplante, d'aller le reconduire chez Mme Sicard. Après avoir fait un arrêt au Couche-Tard de Sainte-Julienne, vers 4h30, l’accusé a rempli, à cet endroit un bidon de 20 litres d’essence.
Il s‘est rendu à Joliette au domicile de Johannie Sicard, et après une courte discussion avec celle-ci, il a demandé à son coloc de le déposer près de l'immeuble dans lequel résidait Marc-André Guérin-Bertrand. Apportant son bidon d’essence, il a franchi la première porte et a aspergé les escaliers permettant d'accéder au logement des victimes, avant de mettre le feu.
Une explosion a eu lieu et les victimes n’ont eu aucune chance. Elles sont décédées en raison d’une asphyxie chimique par intoxication aigue au monoxyde de carbone dégagé par l’incendie.
Une mère pardonne
Tout au long de l’audience du 14 janvier, l’accusé est demeuré muet devant le juge David. Les seuls mots prononcés par l’accusé sont survenus lorsque le juge lui a demandé s’il désirait dire quelque chose avant de recevoir sa peine.
Quelques instants plus tôt, la mère de Marc-André Guérin-Bertrand, Marie-Renée Guérin était venu rendre un témoignage émouvant. Elle a notamment demandé à Maximilien Héon de le regarder droit dans ses yeux.
« Je suis obligée de te pardonner afin de passer à autre chose. J’espère que tu pourras bénéficier de toutes les ressources disponibles pendant ta peine de prison afin que tu réalises le mal que tu as fait ainsi que le nombre de vies que tu as brisées en raison de ton geste », a-t-elle lancé à l’accusé qui avait la tête basse.
L’avocat de M. Héon, Me Martin Latour, a souligné que c’est un drame qui n’aurait jamais dû survenir. « Il assume l’entière responsabilité du geste en plaidant coupable. Durant sa détention, il pourra peut-être faire la paix avec lui-même », a-t-il plaidé.
Le juge David a cependant retranché quatre ans et un mois de détention provisoire, calculé par 1,5. Cela signifie qu’Héon a reçu une sentence de sept ans et 11 mois à compter de ce jour.
Pour ce qui est de Dany Poirier-Laplante, ce dernier a plaidé coupable à un chef d’incendie criminel. Un rapport pré-sentenciel sera confectionné et l’accusé reviendra devant le tribunal pour les plaidoiries sur sentence le 2 mai prochain devant le juge Claude Lachapelle.
3 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.
On s'entend tu que toute cette histoire ça part d'elle!
J'en reviens pas! Je la connais cette fille là, pis croyez moi elle est vraiment pas bien!
À quand la prochaine fois son nom dans les journaux?!
À suivre...