Arrestation de la directrice de la garderie Chez Tantine: De nombreux parents se disent soulagés
L’arrestation de Lyne Demers, la directrice de la garderie Chez Tantine, à Saint-Paul, semble avoir soulagé un nombre impressionnant de parents ayant fréquenté Mme Demers au cours des dernières années. Des parents qui affirment aujourd’hui être soulagés de voir la directrice être réprimandé pour ses comportements.
« Aucunement surprises », est sans doute l’expression la plus souvent retrouvée depuis mardi matin sur les médias à la suite de l’annonce de l’arrestation de Lyne Demers. Plus d’une dizaine ont raconté avoir connu de très mauvaises expériences avec la dame qui a, avant de procéder à l’ouverture de son centre privé, opéré une garderie en milieu familial. Les commentaires soulignaient notamment une sévéritié excessive et une attitude très brusque envers les enfants.
Le Journal s’est entretenu avec une mère qui a bien connu Mme Demers à cette époque. Elle raconte que son fils a traîné des séquelles psychologiques de son passage chez Lyne Demers. « Elle a percé le tympan de mon fils avec un Q-Tips », raconte la mère de deux enfants qui a souhaité conserver l’anonymat. Elle s’était rendue avec son jeune fils dans une clinique pour une forte fièvre et une otite quand le médecin l’a informé de cette blessure qui ne pouvait être lié à autre chose qu’à l’intervention de l’éducatrice. Cette mère de famille ajoute que son fils est revenu à maintes reprises avec des marques sur les bras, visiblement faites par la main d’une adulte.
Son fils aurait traîné des séquelles psychologiques alors que, selon elle, Lyne Demers aurait maintenu une couverture sur la tête de son fils au moment de la sieste afin de l’inciter à dormir. « Encore aujourd’hui il se rappelle qu’il avait de la difficulté à respirer et qu’il avait peur », raconte la mère. Son récit ne s’arrête pas là, alors que sa fille, alors âgée de deux mois passait ses journées dans un parc à pleurer sans personne pour s’en occuper. Cette mère de famille a reçu confirmation de ses soupçons chaque fois par une autre éducatrice travaillant avec Lyne Demers. Cette mère de famille explique avoir porté plainte à l’époque au bureau coordonateur de Joliette, mais affirme que la plainte n’a pas été prise au sérieux.
Le Journal a également appris que d’autres plaintes pourraient s’ajouter aux accusations déjà portées contre Lyne Demers.
Mauvaise méthode
Rappelons que Lyne Demers fait face à des accusations de voie de faits contre un enfant de quatre ans. Selon le témoignage du père de l’enfant, livré au réseau TVA, Lyne Demers aurait maîtrisé le bambin en le mettant sur le ventre, les bras dans le dos et en lui descendant un genou dans le dos, pour qu'il se calme afin de faire sa sieste. Des gestes posés à répétition sur une période de sept mois. Plusieurs éducatrices se sont prononcées sur le sujet, expliquant qu’il s’agissait-là d’une méthode absolument inacceptable, très loin de ce qui est enseigné aux éducatrices pour calmer les enfants les plus agressifs.
3 commentaires
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Comment pouvez-vous "lyncher" carrémment cette dame sans en connaitre les faits. Sachez, et je suis tout à fait d'accord, qu'au Québec, une simple plainte par un employé évincé, par un parent ou même un voisin frustré vont conduire à une arrestation, surtout lorsqu'il s'agit d'un enfant. La justice permettra d'élucider cette question et de sévir qui de droit s'il y a lieu. Si Mme Demers a vraiment violenté un enfant, elle sera jugée en concéquence, mais SVP attendez les explications avant de condamner, nous ne sommes plus au moyen-âge après tout.
Ce "lynchage" public est la preuve flagrante de la facilité avec laquelle nous pouvont détruire quelqu'un sans aucun fondement.