Saint-Paul: La directrice de la garderie Chez Tantine arrêtée pour voie de faits sur un enfant de quatre ans.
La directrice de la Garderie Chez Tantine a fait face ce matin à de lourdes accusations alors qu’elle s’en serait prise physiquement à un enfant de quatre ans.
Lyne Demers, 49 ans, de Saint-Paul, a été formellement accusée le 16 juin. Elle a comparu, menottes aux poings, au palais de justice de Joliette, ce matin, pour faire face à une accusation de voie de fait. Selon la dénonciation, l’accusée aurait posé ces gestes durant près de sept mois, soit entre le 1er octobre 2014 et le 7 mai dernier, chaque fois au sein de l’installation Chez Tantine.
Selon les premières informations obtenues par le Journal de joliette, la présumée victime serait âgée de quatre ans. Un juge de la Cour du Québec avait émis un mandat d’arrestation contre la dame, le 11 juin, mais celle-ci a été arrêtée tôt en matinée, le 16 juin.
Il a été impossible de savoir quelle est la nature des gestes qu’auraient commis l’accusée, ni l’état de santé de l’enfant.
La Couronne ne s'est pas objectée à la remise en liberté de Mme Demers. Celle-ci a cependant dû signer une promesse dans laquelle elle devra respecter plusieurs conditions.
Elle lui sera notamment interdit de communiquer de quelque façon que ce soit avec la présumée victime. « Ma cliente pourra occuper des tâches administratives dans la garderie, mais elle ne pourra d'aucune manière intervenir et s'occuper de la discipline auprès des enfants », a mentionné son avocate, Me Valerie Dupré-Jodoin, après la comparution de Lyne Demers. Le dossier a été reporté au 12 août pour orientation.
Mme Demers est propriétaire avec Benoit Blouin, depuis l’automne 2013, de la garderie située sur le boulevard de l’Industrie, à Saint-Paul. L’installation peut accueillir 80 enfants, dont 10 poupons. L’installation a refusé de commenter la situation.
La directrice du bureau coordonnateur de Joliette, Nathalie Loranger, explique que les gestes présumés commis par Mme Demers pourraient l’empêcher carrément de garder son poste au sein de son entreprise. Elle souligne que la première tâche de toutes personnes œuvrant dans le milieu de la petite enfance est d’assurer la santé et la sécurité des enfants. L’absence d’empêchement (formule judiciaire pour les travailleurs de la petite enfance), qui pourrait être émis à la suite de ces accusations sera très lourd de conséquences selon Mme Loranger. « Je sais que si je me retrouvais dans la même situation, je perdrais mon emploi », précise-t-elle.
Collaboration Guy Latour

