Gabriel Rivière plaide coupable
Arrêté en octobre 2013 dans une affaire de pornographie juvénile, le fils d’une procureure de la Couronne de Joliette a finalement plaidé coupable à certains chefs d’accusation.
Gabriel Rivière, 24 ans, a reconnu sa culpabilité, ce matin, au palais de justice de Joliette,à huit chefs soit de possession de pornographie juvénile, de distribution de pornographie juvénile, possession d’arme prohibée et cinq chefs de possession simple de divers stupéfiants.
Selon le résumé des faits de la procureure de la Couronne, Me Julie Lefebvre, en mars 2013, le site de réseautage Tumbir a constaté que le suspect avait versé des images, représentant possiblement de la pornographie juvénile, afin de les rendre disponibles aux autres internautes qui fréquentent ce réseau.
Une plainte a aussitôt été faite à la National Center for Missing & Exploited Children qui a aussitôt communiqué avec la Sûreté du Québec.
Après quelques mois d’enquête, des policiers de la SQ, du module d'enquête sur l'exploitation sexuelle des enfants sur Internet, ont effectué une perquisition au domicile de M. Rivière, le 15 octobre 2013 dans le district judiciaire de Joliette. Celui-ci demeurait alors avec sa mère, Chantal Grégoire. Mme Grégoire occupe, depuis quelques années, les fonctions de procureure-chef adjointe à Joliette au Directeur des Poursuites Criminelles et Pénales.
À la suite de l’analyse des deux ordinateurs et du téléphone intelligent saisis, les policiers ont découvert près de 6000 vidéos et 16 600 images de pornographie juvénile.
De petites quantités de stupéfiants, soit du cannabis, du Kétamine, du L.S.D., du GHB et de la Mescaline ont aussi été retrouvées dans la chambre de Gabriel Rivière. Il avait aussi en sa possession, un pistolet Taser. En aucun moment, Mme Grégoire n’a été au courant des sites web et du matériel consulté par son fils, ni qu’il possédait des stupéfiants.
Lors de son interrogatoire à la suite de son arrestation, l’accusé a avoué avoir une attirance pour les fillettes d’environ de dix ans et qu’il consommait beaucoup de pornographie depuis qu’il est âgé de 13 ans.
Juge et avocat de l’extérieur
Le juge Pierre L. Rousseau a entériné la suggestion commune faite par la Couronne et la Défense. Il a condamné Gabriel Rivière à une peine de 14 mois de prison ferme. À sa sortie, l’accusé devra se soumettre à une probation de trois ans avec une série de conditions à respecter.
Dans les cinq années suivantes sa sortie de prison, il ne pourra accéder à internet sauf pour fin d’étude ou de travail ou pour rechercher un emploi.
En raison des fonctions qu’occupe la mère de l’accusé, c’est une procureure de la Couronne de l’Ontario qui a traité le dossier, par souci de transparence. On avait aussi fait appel à un juge de Québec pour présider l’audience du 26 mai.
« Ce qui est dommage dans ce dossier, ce sont les dommages collatéraux qu’aura à subir la mère de M. Rivière. Elle a connu une carrière irréprochable comme procureure de la Couronne à Joliette», a commenté l’avocat de la Défense, Me Michel Leclerc, à sa sortie du tribunal.
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