Une pirate informatique de 27 ans est arrêtée par la GRC à Saint-Alphonse-Rodriguez.
Les policiers de la Gendarmerie royale du Canada ont procédé ce matin à l’arrestation d’une présumée pirate informatique à son domicile de Saint-Alphonse-Rodriguez.
La suspecte est Valérie Gignac, une jeune femme de 27 ans. Cette dernière est soupçonnée d’être à l’origine d’un réseau botnet, un regroupement d’ordinateurs infectés par un virus et contrôlés à distance. La suspecte aurait utilisé un logiciel malicieux d’accès à distance afin de contrôler les ordinateurs infectés et espionner les victimes par leur caméra web.
Les faits reprochés à Valérie Gignac se seraient produit entre le 1er juillet et le 4 juillet 2012. Selon le porte-parole de la GRC, Philippe Gravel, la jeune femme n’aurait commis aucun vol de données, elle aurait plutôt utilisé ses connaissances en informatiques afin de « jouer un tour » aux personnes visées. Selon lui, Mme Gignac utilisaient les haut-parleurs et les microphones de ses victimes pour leur faire peur et ensuite diffuser les vidéos qu’elle captait via leurs webcam sur le site Youtube. Interrogé sur la méthode employée par Mme Gignac pour s’introduire dans les ordinateurs de ses victimes, M Gravel explique que l’enquête le déterminera avec précision. Il souligne toutefois que les pirates informatiques utilisent généralement des méthodes classiques pour transmettre de tels virus, soit de fausses photos à ouvrir ou des liens à cliquer menant au téléchargement de fichiers malveillants.
La jeune femme a brièvement comparu cet après-midi, au palais de justice de Joliette, faisant face à des accusations d’avoir obtenu frauduleusement des services d’ordinateur, d’avoir intercepté toute fonction d’un ordinateur d’avoir empêché, interrompu ou gêné une personne dans l’emploi légitime des données en plus d’avoir fait usage d’un ordinateur en ayant l’intention de commettre les infractions précédentes.
Elle a été remise en liberté sous de sévères conditions. Valérie Gignac ne peut notamment pas posséder d’ordinateur ou autres appareil lui permettant d’accéder à Internet, ni accéder à Internet via un établissement public. Elle sera de retour devant le juge le 16 juin prochain.
L’arrestation a été effectuée par les enquêteurs du Groupe intégré sur la criminalité technologique de la Gendarmerie royale du Canada. L’opération s’est déroulée avec l’assistance de la Sûreté du Québec.
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