Un procureur des poursuites criminelles et pénales a réclamé une lourde peine de pénitencier contre un homme de 45 ans qui a commis des gestes d’une extrême violence contre une dame à Joliette, en janvier 2014.

En mars dernier, Daniel Tremblay avait plaidé coupable à des chefs de voie de fait grave et séquestration.  Il a aussi reconnu être l’auteur d’une poursuite policière, quelques jours plus tard à Joliette et Saint-Paul. Pour cet évènement, il a reconnu sa culpabilité à des chefs de conduite dangereuse, fuite, d’entrave au travail des policier et de possession simple de méthamphétamine.

Lors des plaidoiries sur la peine, qui ont eu lieu le 27 avril, au palais de justice de Joliette, le procureur de la Couronne, Me Marc-André Ledoux, a demandé une peine globale de 12 ans de pénitencier.

« Dans le cas d’un voie de fait grave, la peine maximale est de 14 ans. Dans le présent dossier, on est devant presque le pire criminel pour le pire des crimes », a lancé Me Ledoux au juge François Landry.

Pour la Couronne, plusieurs facteurs aggravants militent pour cette lourde peine de prison, dont la gravité des infractions, la préméditation, l’insouciance manifestée par l’accusé après les gestes commis et le fait que la victime était sans défense. Le seul facteur positif est le plaidoyer de culpabilité.

Bien que la victime ait subi de graves blessures, c’est surtout au niveau psychologique que les conséquences se font sentir encore aujourd’hui. La dame souffre d’insomnie, fait des cauchemars et pleure souvent pour rien. Elle a été hospitalisée durant huit semaines a rappelé la Couronne dans sa plaidoirie.

L’avocat de l’accusé, Me Nicolas Rousseau a suggéré une sentence de huit ans moins la détention préventive. Chaque jour passé derrière les barreaux devrait être comptabilisé pour 1,5 jour « C’est une peine appropriée dans les circonstances », a-t-il mentionné, ajoutant que l’accusé n’avait pas l’intention de préméditer ses gestes.

D’ailleurs, l’accusé s’est brièvement adressé au tribunal avant que le juge Landry prenne la décision en délibéré. « J’ai des regrets mais malheureusement on ne peut pas revenir en arrière », a-t-il dit d’un ton impassible.

Le juge François Landry prononcera sa sentence le 8 mai prochain.

Crime gratuit

Dans la soirée du 20 janvier 2014, la victime s’est rendue, en compagnie de Daniel Tremblay et d’un autre suspect, Mathieu Boucher, 21 ans, de Joliette, dans un logement de la rue Arthur-Normand à Joliette.

Dès l’arrivée au logement, M.Boucher aurait étranglé la victime, une dame d’une trentaine d’années, dans le but qu’elle s’évanouisse.  Elle est par la suite tombée au sol, Daniel Tremblay lui a donné plusieurs coups dont un au visage qui a cassé deux dents à la dame. 

Toujours au sol, Les deux suspects ont alors mis ses deux jambes sur un divan. Daniel Tremblay a effectué un saut sur elle lui cassant les deux jambes.  Après l’avoir ligotée et baillonnée, M. Tremblay et l’autre suspect ont mis dans une voiture avant de l’abandonner sur la chaussée, toujours sur Arthur-Normand, vers 23h10.

Dix jours après cet évènement, Daniel Tremblay était passager d’un véhicule qui a été intercepté au coin des rues Saint-Pierre et Lépine à Joliette. Alors le conducteur discutait avec des policiers, M. Tremblay a pris le volant et a fui les lieux. 

Au terme d’une courte poursuite, sa course s’était terminée sur le chemin du  Chemin du Vieux-Moulin, à Saint-Paul, après avoir perdu la maitrise du véhicule.