Procès Gérald Morin : Une deuxième présumée victime témoigne
La deuxième journée du procès de Gérald Morin, cet ex-homme d’affaires de Joliette, accusé d’agression sexuelle, s’est poursuivie hier (le 8 avril), au palais de justice de Joliette, avec le témoignage de la deuxième présumée victime.
Celle-ci, Caroline*est venue raconter au juge Jean Roy, qui préside la cause, qu’elle avait connu l’accusé alors qu’il fréquentait sa famille, elle avait alors moins de dix ans.
Elle a parlé notamment d’un incident, dans un logement de Joliette, où l’accusé l’aurait rejoint dans sa chambre, la jeune dormait dans un lit à deux étages. Elle a expliqué au tribunal se souvenir d’une image où elle voit la tête de l’accusé dépasser son lit, ce dernier commence à flatter sa peau sous son pyjama, effleurant sa poitrine et son ventre.
Entre 10 et 30 fois, elle aurait aussi accompagné l’accusé à Montréal, alors que ce dernier se rendait notamment chez un marchand de cartes géographiques. Elle a relaté un incident où elle et l’accusé se seraient rendus dans un motel de la région montréalaise, sans pouvoir dire ce qui s’était passé par la suite là-bas.
À une autre fois, l’accusé et Caroline auraient fait un arrêt dans un autre motel montréalais. À cet endroit, qui contenait deux étages, elle aurait accompagné l’accusé au deuxième étage. Elle a expliqué avoir été impressionnée par le décor du motel.
C’est alors que l’accusé l’aurait surpris par derrière, la serrant dans ses bras, et les deux se seraient retrouvés couchés dans le lit. Caroline a alors affirmé au tribunal que l’accusé l’aurait par la suite flatté la poitrine et ses parties génitales. Elle a senti que quelque chose d’anormal se passait. Elle se serait réfugiée dans la chambre de bain et aurait demandé à l’accusé qu’elle souhaitait repartir dès que possible.
En contre-interrogatoire, Me Joelle Roy a tenté de faire ressortir que les évènements décrits par Caroline, avant et après les incidents mentionnés étaient très flous. À quelques reprises, Caroline disait ne pas se souvenir de plusieurs détails en réponse à des questions de la Défense.
Témoignage laborieux
Par ailleurs, durant une bonne partie de la journée, la Défense a continué son contre-interrogatoire avec la première présumée victime, Audrey*. Me Roy a fait ressortir plusieurs contradictions dans son témoignage.
Le tribunal a même dû suspendre ce contre-interrogatoire en milieu d’après-midi, en raison d’un malaise d’Audrey. Le juge Jean Roy a d’ailleurs reconnu que son témoignage était difficile et laborieux.
Rappelons que Gérald Morin, 70 ans, de Joliette fait face à six chefs d’accusation soit trois d’agression sexuelle, deux d’attouchement et d’un d’incitation à des contacts sexuels. Selon la dénonciation, les incidents auraient eu lieu sur une période de cinq ans, entre mars 1986 et mars 1991 à Joliette, Sainte-Marceline et Montréal.
Le procès se poursuit, aujourd’hui, le 9 avril, avec la poursuite du contre-interrogatoire de Caroline.
*Nom fictif afin de protéger l’identité des présumées victimes.
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