Plus de trois ans après une intervention policière musclée à Rawdon, un résident de cette municipalité vient d’être reconnu coupable.
Patrice Bourgeois, 45 ans, avait été accusé de voie de fait sur un huissier, de méfait sur son véhicule, de deux chefs de voie de fait armé sur deux policières et un de voie de fait contre un agent de la paix.
Au terme de son procès qui avait débuté l’été dernier, le juge Normand Bonin l’a reconnu coupable, le 16 décembre, de voie de fait sur le huissier et de méfait.
Le 8 juin 2011, deux agentes de la Sûreté du Québec avaient répondu à un appel, sur le Boulevard Pontbriand, pour des voies de fait qui auraient été commis par le suspect contre le huissier. Ce dernier s’était présenté sur place afin d’exécuter un jugement du tribunal. Or M. Bourgeois a refusé de collaborer et s’en est pris physiquement au huissier.
À l’arrivée des policières, une altercation a éclaté avec le suspect. Se sentant menacées, les agentes Katia Hadouchi et Valérie Paquette ont fait feu sur le suspect le blessant aux jambes, en plus d’utiliser le poivre de cayenne et un bâton télescopique afin de maîtriser l’homme agressif.
Témoignant pour sa défense, Patrice Bourgeois avait expliqué avoir agi ainsi pour protéger sa résidence et que selon lui, il n’y avait aucun motif pour procéder à son arrestation.
Policiers sévèrement critiqués
Dans son analyse, le juge Bonin a sévèrement blâmé le travail des policières de la Sûreté du Québec (SQ), et ceux du service de police de Québec (SPVQ). Il a notamment mis en doute leur volonté de transparence dans ce dossier
Concernant les deux policières, le juge a relevé que l’une d’entre elles avait fait des ajouts dans sa déclaration initiale, et que cette information n’avait pas été relevée lors de l’enquête préliminaire.
Pour ce qui est des enquêteurs du SPVQ, le magistrat a indiqué qu’ils auraient dû rencontrer les deux policières impliquées à leur arrivée sur les lieux de l’incident. « Ils ont attendu leur version officielle avant de les interroger. Ils n’ont pas cherché à vérifier la version de M. Bourgeois, mais plutôt de comprendre celles des agents ».
Les deux corps policiers, impliqués dans ce dossier, ont indiqué qu’ils préféraient lire attentivement le jugement avant de commenter.
Patrice Bourgeois, qui est sans antécédent judiciaire, a reçu une sentence suspendue et une probation de 18 mois, avec l’obligation de rembourser les dommages causés au véhicule du huissier, soit 1000$.
1 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.
Un peu plus, il donnait un cadeau à M Bourgeois. C'est c¸a des juges nommés par post-it.