Le procès de Simon Girard-Lévesque, accusé de multiples chefs de nature sexuelle sur une période de plus de deux ans, est dans sa phase finale, au palais de justice de Joliette, puisque la preuve, autant de la Couronne que de la défense, est maintenant terminée.
Amorcé le 1er décembre, l’audition des témoins s’est achevée le 10 décembre avec la version des faits de l’accusé. Rappelons que M. Girard-Lévesque 27 ans, un ancien militaire de Saint-Robert, fait face à 53 chefs d’accusation dont leurre informatique, contact sexuel, incitation à des contacts sexuels, agression sexuelle, possession et accession à de la pornographie juvénile et d'avoir induit ou tenté d'induire une personne à se prostituer.
Devant le juge Normand Bonin, il a expliqué qu’à son retour de son premier séjour en Afghanistan, il était assez perturbé et faisait des crises d’angoisse et d’anxiété. Il a avoué avoir créé deux profils fictifs au nom de « Simon Pelletier » et Simon Tremblay » afin de toucher le pouls de la société au niveau du comportement des jeunes sur le plan sexuel.
«J’ai communiqué avec des jeunes filles d’âge mineur et je me suis lancé comme défi, dans un laps de temps précis, d’offrir de l’argent en retour de photos d’elles, dans des positions suggestives», a-t-il mentionné en répondant aux questions de son avocat, Me Michel Varin.
Il a aussi avoué avoir eu une relation sexuelle avec au moins une jeune fille, âgée de moins de 18 ans. Il a aussi reconnu, à une reprise, s’être présenté à l’endroit auquel il avait donné rendez-vous à, une présumée victime, près d’un dépanneur à Rawdon. Il a cependant nié connaître plusieurs victimes qui ont témoigné au procès.
«Vous êtes prêt à aller jusqu’à où? »
Simon Girard-Lévesque a été longuement contre-interrogé par la procureure de la Couronne, Me Valérie Michaud, durant une bonne partie de la journée, le 10 décembre.
Elle lui a demandé comment interprétait-il les gestes qui lui étaient reprochés. « J’ai peut-être agi de façon un peu maladroite », a avoué l’accusé.
La procureure l’a notamment questionné sur les conversations de nature sexuelle qu’il aurait eu avec des présumées victimes. Devant certaines contradictions de l’accusé sur certains faits, Me Michaud s’est montrée quelque peu ironique envers le témoin « Comment se fait-il que vous vous rappelez de certains détails précis alors que vous n’êtes pas même pas capable de dire la couleur de votre bloc dans lequel vous avez vécu plusieurs mois? », lui a-t-elle demandé.
Durant son contre-interrogatoire, la procureure de la Couronne a tenté, à maintes reprises, de miner la crédibilité de l’accusé. « Vous êtes prêts à aller jusqu’à où pour éviter d’être condamné? ». « Jusqu’au bout », a répondu de façon floue M. Girard-Lévesque pour conclure son passage à la barre des témoins.
Les deux parties présenteront leurs arguments le 17 décembre prochain.