Simon Malo, qui était policier à la Sûreté du Québec, au poste de la MRC Joliette, a plaidé coupable, ce matin, à une accusation de voie de fait simple, au palais de justice de Joliette.
L’évènement pour lequel M.Malo a reconnu sa culpabilité s’est déroulé le 11 mars 2012. En compagnie de trois autres collègues, il avait répondu à un appel au bar le Cocktail de Joliette pour une adolescente qui était en fugue.
L’adolescente, sachant que les policiers allaient se présenter à l’établissement licencié, s’est cachée dans une cabine de la salle de bain.
Malgré la demande des policiers pour qu’elle les accompagne, la jeune fille a refusé de collaborer. Sachant que la victime était connue pour être violente avec les agents de la paix, Simon Malo lui a demandé de tendre les mains afin d’être menottée mais elle a continué à faire la vie dure au policier.
Après que l’agent Malo eût fait un contact initial auprès de la jeune fille sur son manteau, celle-ci a répliqué avec un coup de poing au visage au niveau de l’œil. La victime a continué à frapper, de plusieurs coups de pied, le policier Malo. Ce dernier a donné un coup contrôlé avec son poing droit au visage.
L’altercation s’est poursuivie et l’agent Malo a utilisé le poivre de cayenne pour la sommer de collaborer et de cesser d’offrir une résistance. L’adolescente a alors proféré des menaces de mort. Deux des collègues du policier sont entrés dans la cabine et ont pu maîtriser la jeune fille et la menotter.
Durant l’attente des ambulanciers, alors que l’adolescente était toujours en position latérale de sécurité, l’agent Malo a asséné un coup de pied au niveau de la jambe de celle-ci. « C’est ce geste qui constitue l’infraction de voie de fait. Il n’a pas été mentionné au rapport d’évènement rédigé par M.Malo », a expliqué au tribunal, Me Benoit Larouche, procureur des poursuites criminelles et pénales dans ce dossier.
La Couronne a retiré le chef d'accusation d''entrave à la justice. Me Larouche, a suggéré une amende de 1000$, soulignant notamment que l’accusé était en position d’autorité dans le cadre de ses fonctions. Il a ajouté que la dénonciation et la réprobation devaient être priorisées dans ce cas.
L’avocate de M. Malo, Me Nadine Touma, a pour sa part demandé une absolution inconditionnelle. Dans sa plaidoirie, elle a mentionné que son client avait entrepris une profonde réflexion personnelle après son arrestation, ce qui a mené à sa démission comme policier de la Sûreté du Québec (SQ), récemment. La nouvelle de sa démission a été confirmée par la SQ, en début de soirée, le 26 novembre.
De plus, un casier judiciaire pourrait nuire à M.Malo en ce qui concerne son avenir professionnel et dans sa pratique de marathons Ironman à travers le monde.
Le juge Sylvain Lépine rendra sa sentence le 26 janvier prochain.
Avec la collaboration de Matthieu Ferland