Crabtree a été le théâtre d’un meurtre crapuleux il y 23 ans

Par Guy Latour
De nombreux crimes et procès ont marqué l’histoire de la région. La petite municipalité de Crabtree a été le théâtre, il y a déjà plus de 23 ans, d’un des meurtres les plus crapuleux jamais commis dans toute l’histoire du nord de Lanaudière. Voici donc son récit.
Deux jours après avoir été enlevée, la victime, Nathalie Dallaire, 21 ans, avait été tuée le 23 janvier 1991. Son meurtrier, Gervais Fortin, alors âgé de 38 ans, l’avait repéré alors qu’elle se rendait à pied aux bureaux de l’assurance emploi.
Selon les faits qui ont été relatés au procès de Fortin, qui a eu lieu au palais de justice de Joliette, à l’été 1992, Mme Dallaire, a été torturée et battue pendant 14 heures en plus de subi plusieurs sévices sexuels.
L’accusé avait aussi couvert son corps de traces de crayon feutre rouge. Elle est morte suffoquée par un bâillon qu’il lui avait mis dans la bouche.
Moins de huit jours après le décès de Mme Dallaire, Gervais Fortin avait été arrêté par les enquêteurs des crimes contre la personne de la Sûreté du Québec. Il avait été formellement accusé de meurtre prémédité.
Procès de 88 jours
Au terme de son enquête préliminaire, Gervais Fortin avait été cité à son procès. Ce dernier a débuté le 20 avril 1992 devant le juge Jean Filiatriault, de la Cour supérieure. Le procureur de la Couronne était Me Claude Lachapelle, aujourd’hui directeur des poursuites criminelles et pénales pour le Québec.
Lors de son témoignage, Gervais Fortin avait notamment prétendu que la victime lui rappelait sa mère.
Au terme du plus long procès devant jury à Joliette, soir 88 jours, Fortin avait été reconnu coupable de meurtre prémédité, en août 1992, et condamné à la prison à vie sans possibilité de libération avant 25 ans.
Il a porté le verdict devant la Cour d’Appel du Québec qui a ordonné, en août 1997, un nouveau procès. Un mois plus tard, M.Fortin a plaidé coupable à une accusation réduite de meurtre non-prémédité. Il devait purger au moins 20 ans de pénitencier avant d’avoir droit à une libération conditionnelle.
Par le passé, Gervais Fortin avait été condamné pour une agression sexuelle grave contre son épouse, en 1986. Il avait reçu une peine de 42 mois de prison pour cette offense.
Compte tenu de l’importance du délai pour obtenir de l’information, le Journal n’est pas en mesure de dire ce qu’il est advenu de Gervais Fortin depuis son emprisonnement. Toutefois, puisque ces informations sont publiques, nous vous invitons à consulter les archives du palais de justice pour plus de détails.
4 commentaires
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J'espère que cet homme n'est pas en liberté.
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