Le palais de justice est-il assez sécuritaire?

Par Guy Latour
Des avocats souhaitent que des mesures de sécurité soient accrues au palais de justice de Joliette, dans un avenir plus ou moins rapproché.
« Puisque le palais est à proximité de Montréal et étant donné que de plus en plus de dossiers impliquent des membres de gangs de rue et/ou gens faisant partie du crime organisé, une réflexion en ce sens s’impose », a indiqué au Journal un procureur de la Couronne d’expérience sous le couvert de l’anonymat.
Il ajoute que le type de criminalité a changé au cours des dernières années, notamment en raison d’une hausse importante des infractions en matière d’invasion de domicile et de crimes violents.
Par contre, certains avocats de la défense ne sont pas d’accord. « Lorsqu’il y a des dossiers spéciaux, il est certain qu’on doit accroître la sécurité, mais je trouve que c’est très sécuritaire le palais à Joliette », a précisé un criminaliste de Joliette.
Selon des données du ministère de la Sécurité publique, un total de 70 dossiers pour port d’arme dans un dessein dangereux ont été ouverts par les constables des 52 palais de justice du Québec, dans les cinq dernières années.
Pas de projet à court terme
Malgré l’ajout d’arches de détection qui sont munies d'appareils de rayon X aux entrées du palais de justice de Montréal d'ici 2015, le ministère de la Sécurité publique n’a pas l’intention, pour le moment, d’étendre ces arches sur l’ensemble des palais de justice de la province.
« Nous n’avons amorcé aucune analyse concernant les autres palais. Cependant, il n’est pas dit que nous n’étudierons pas la situation », a souligné au Journal, le porte-parole du ministère, Clément Falardeau.
Pourtant, en 2008, le gouvernement Charest avait prévu d’investir 9 M $ dans l’installation des arches de détection dans d’autres palais du Québec.
« Le palais de justice est un endroit public. Mais c’est certain que lorsque des dossiers sont plus à risque, notamment dans les procédures des huit accusés du meurtre de Salvatore Montagna, des mesures de sécurité supplémentaires sont mises de l’avant afin d’assurer la sécurité de tous », a pour sa part mentionné le juge François Landry, juge coordonnateur-adjoint à la Chambre criminelle et pénale des districts judiciaires de Laval, Terrebonne, Joliette et Labelle.
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