Les vitimes lancent un message d'espoir

Par Guy Latour
C’est un véritable message d’espoir qu’ont lancé les deux victimes d’agression sexuelle de Martin Marcil, le 17 décembre dernier au palais de justice de Joliette.
Les deux jeunes femmes, qu’on ne peut divulguer leur identité en raison d’une ordonnance de non-publication, ont tenu à prendre la parole devant le tribunal, lors des représentations sur sentence de l’accusé.
Pour celles-ci, au-delà des blessures physiques, c’est surtout les conséquences morales et psychologiques qui sont encore là aujourd’hui, qui sont difficiles à vivre.
« Je ne peux plus évacuer mon stress, ma colère et tout autre sentiment, comme je le faisais si bien en pratiquant plusieurs sports. Tous les matins je dois affronter mes démons, car je vois la scène de crime de mon balcon et revit en boucle l’agression dans mon esprit », a témoigné l’une d’elle.
À plusieurs reprises, les deux victimes ont fixé Martin Marcil, assis dans le box des accusés, droit dans les yeux durant la lecture de leur texte. L’accusé a aussi éclaté en sanglots quelques fois. L’émotion était à son comble dans la salle d’audience lors de leur témoignage.
Les deux jeunes femmes ont vu leur vie sociale changer dramatiquement à la suite de leur agression. Elles constatent même un malaise dans leur entourage et avec les personnes qu’elles côtoient de façon quotidienne.
« Je suis fière de montrer qu’il n’a pas tout démoli. Oui il a mené ma vie et mes émotions du 15 décembre 2009 jusqu’à ce moment-même! Mais ce pouvoir est maintenant révolu! J’écris avec vous la fin d’un chapitre mais le livre continue », de terminer une des deux victimes.
« C’est beau de voir comment les gens sont faits forts », a tenu à rendre hommage le juge François Landry.
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