Deux enseignants sont cités à procès

Par Guy Latour
Accusés de production et de distribution de pornographie juvénile, deux ex-enseignants devront subir un procès.
Sonia Boivin, 36 ans de Notre-Dame-des-Prairies, et Vincent Bouchard, 35 ans de Trois-Rivières, ont subi leur enquête préliminaire, le 23 septembre au Palais de justice de Joliette.
Les deux accusés font aussi face à des chefs d’avoir communiqué, par le biais d’interne,t avec une mineure de moins de 16 ans et d’incitation à des contacts sexuels. Les infractions se seraient déroulées entre le 3 septembre et le 15 octobre 2011.
Si les avocats de la défense ne contestaient pas la citation à procès de leurs clients, ils ont cependant demandé à faire entendre deux policières de la Sûreté du Québec qui ont participé à l’enquête.
Elles ont raconté au tribunal que durant une conversation sur internet, Vincent Bouchard aurait proposé à Sonia Boivin d’avoir « un trip à trois » avec une fillette de 12 ans. Mme Boivin aurait débuté une discussion avec celle-ci.
Or, la fillette de 12 ans n’était en réalité qu’un personnage fictif qui avait été créé de toutes pièces par Vincent Bouchard.
En aucun moment, aucune personne mineure n’aurait été contactée par les deux accusés pour une éventuelle rencontre intime.
C’est l’ex-conjoint de Sonia Boivin qui aurait découvert la conversation entre les cyberamants. Confrontée par celui-ci, Mme Boivin aurait elle-même, par la suite, communiqué avec les policiers qui ont amorcé une enquête. Sonia Boivin et Vincent Bouchard ont été arrêtés le 7 décembre 2011.
Le juge Claude Melançon a conclu que la preuve était suffisante pour citer les accusés à leur procès. Ceux-ci reviendront devant la justice le 21 novembre prochain pour la forme.
Vincent Bouchard, qui était enseignant à la Commission scolaire du Chemin du Roy et entraîneur de football, ne travaille plus comme enseignant. Il a perdu son emploi peu de temps après sa mise en accusation.
Pour ce qui est de Mme Boivin, qui est à l’emploi de la Commission scolaire des Samares, celle-ci était en congé de maladie au moment de son arrestation. Elle est toujours suspendue de ses fonctions, mais ne reçoit aucun salaire.
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