La communauté de Saint-Jacques-de-Montcalm est sous le choc

Par Louis-Antoine Lemire
Étonnant, frustrant et aberrant. Ces termes décrivent bien l’état d’âme des citoyens de Saint-Jacques de Montcalm rencontrés par le Journal, qui ont appris que le propriétaire du Dépanneur Beau-Soir, Roger Savard, est accusé de contacts sexuels et de production et possession de pornographie juvénile.
«On ne s’attendait pas à ça. Il semblait être fin avec tout le monde », a souligné Chloé Tremblay, une employée du restaurant Le 4 Café. Cette dernière qui effectuait des achats dans ce commerce a assuré qu’elle n’y retournerait plus jamais. De son côté, la propriétaire du salon de coiffure Destination Beauté, Kariane Piché, qui a son entreprise tout juste en face du dépanneur, admet que ce n’est pas plaisant d’apprendre ce type de nouvelle, d’autant plus qu’elle côtoyait le suspect tous les jours. « Je ne vais pas retourner à son commerce. J’ai un blocage », avoue-t-elle.
Sanction
Pour sa part, Chantal, une mère de famille qui travaille à la pharmacie Uniprix, avoue que c’est très difficile de faire la part des choses et de ne pas trop s’emporter lorsqu’elle apprend une nouvelle de la sorte. Elle qualifie de « dégueulasses » les gestes qu’aurait commis l’accusé et espère que ce dernier paie pour ce qu’il a fait. Pierrette Lévesque est du même avis. La dame, qui n’a pas d’enfant, a eu une pensée pour les parents des jeunes impliqués dans cette histoire. Selon elle, la sanction du présumé pédophile devrait être sévère. «Ce sont des gestes impardonnables. Cet homme mérite la prison à vie », a souligné la résidente. D’ailleurs, certains citoyens qui n’acceptent pas les gestes qu’aurait commis M. Savard ont mis le feu à une poubelle près de son commerce tandis que d’autres ont fait des graffitis sur sa bâtisse. Sa photo est également affichée sur différents poteaux dans la ville.
Coup monté
Une ex- employée et amie de M. Savard considère que ce récit a été monté de toutes pièces par des jeunes sans crédibilité. En ce qui la concerne, elle ne croit pas du tout que cette histoire est véridique. Elle s’est même dite prête à aller témoigner en faveur de M. Savard au besoin. Selon elle, plusieurs personnes de Saint-Jacques associent le mot gai à pédophile. « Plusieurs homosexuels se font traiter de pédophile », fait-elle valoir.
Pour sa part, leur principal intéressé n’a pas voulu répondre aux questions du Journal dans l’optique d’avoir sa version des faits. « Mon avocat m’a dit de ne pas parler. Je n’ai aucun commentaire», s’est contenté de dire M. Savard.
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