Saint-Gabriel : Jocelyn Beaulieu plaide coupable

Par Guy Latour
Jocelyn Beaulieu, cet individu qui était soupçonné d’avoir causé la mort de trois personnes suite à un accident de la route en avril 2008 à Saint-Gabriel-de-Brandon, a finalement plaidé coupable, le 29 octobre, au Palais de justice de Joliette.
Initialement accusé de meurtre non-prémédité et de deux chefs de négligence criminelle causant la mort, Beaulieu, maintenant âgé de 44 ans, a admis sa culpabilité à deux accusations réduites d’homicide involontaire.
En début d’après-midi, Le 7 avril 2008, Beaulieu, était au volant d’une camionnette de marque Éconoline en compagnie de sa conjointe, Carole Lessard, sur la route 348. Le couple se rendait au CHRDL de Joliette car l’accusé ne se sentait pas bien. À un certain moment, le véhicule de l’accusé a changé de voie et est passé bien près d’entrer en collision avec un fardier. Lors de cette manœuvre, Mme Lessard a sauté de la camionnette et est décédée de ses blessures.
Moins de trois kilomètres plus loin, l’Éconoline a de nouveau changé de voie pour frapper de plein fouet une fourgonnette arrivant en sens inverse. Suite à l’impact, les occupants de la fourgonnette, Claude Rondeau et Pierrette Larose, un couple de Lanoraie, sont morts sur le coup.
Le juge Michel Delorme a condamné Jocelyn Beaulieu à 12 ans de pénitencier. Puisque l’accusé était détenu préventivement depuis son arrestation en avril 2008, soit depuis neuf ans (le temps étant calculé en double selon l’ancienne loi), Beaulieu devra purger trois ans à partir de maintenant.
Entente annulée
Le 29 octobre, le procès devant jury de Jocelyn Beaulieu devait débuter devant le juge Michel Delorme, de la Cour supérieure. L’avocat de M.Beaulieu, Me Michel Leclerc, de l’Aide juridique de Joliette, a déposé une requête en révision judiciaire afin de faire respecter une entente préalablement conclue.
En effet, le 29 mai 2009, au terme de longues négociations, la défense et la Couronne s’étaient entendus sur un plaidoyer de culpabilité de l’accusé sur deux chefs d’homicide involontaire. Mais à la toute dernière minute, l’entente a été annulée, suite à l’intervention du procureur-chef de l’époque du centre du Québec, Me Claude Lachapelle, aujourd’hui directeur des poursuites criminelles et pénales du Québec (DPCP).
Le 22 octobre, Me Lachapelle a exceptionnellement témoigné lors de cette requête, tout comme le procureur de la Couronne, qui était au dossier initialement, Me Bruno Leclerc. Mais en fin de journée, le 29 octobre, le nouveau procureur au dossier, Me Vincent Martimbault, a indiqué au tribunal que la requête avait été retirée et qu’une nouvelle offre de règlement avait été soumise à l’accusé, avec le consentement des hautes instances du DPCP.
« L‘offre que nous avons accepté est similaire à celle de 2009. C’est évident que je suis satisfait de la façon dont le dossier vient de se conclure », a commenté Me Michel Leclerc.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.