Un accusé de deux meutres non prémédités remis en liberté

Par Guy Latour
Accusé de deux meurtres non prémédités suite à un incendie criminel à Joliette en décembre dernier, Danny Poirier-Laplante a été remis en liberté en attendant son procès.
Le 6 août, alors qu’il devait subir son enquête sous cautionnement en Cour Supérieure, le jeune homme de Sainte-Julienne a été libéré sous condition, moyennant notamment un dépôt de 5000$ et un engagement de 10 000$ sans dépôt.
Parmi les conditions que Poirier-Laplante devra respecter, il devra notamment demeurer dans une maison de thérapie à Saint-Hubert, 24 heures sur 24. Il lui sera interdit de posséder toute arme quelconque et ne pourra communiquer d’aucune façon avec le principal suspect dans ce dossier, Maximilien Héon.
Danny Poirier-Laplante, qui était incarcéré depuis son arrestation, reviendra devant la justice le 10 octobre prochain pour la forme. Rappelons que les corps de Marc-André Guérin-Bertrand et David Deraspe avaient été retrouvés dans leur logement de la rue Sainte-Anne à Joliette, suite à un incendie, le 15 décembre dernier.
Requête rejetée
Par ailleurs, la juge Johanne St-Gelais, de la Cour Supérieure a rejeté une requête en arrêt des procédures présentées par les avocats de Maximilien Héon, 20 ans, accusé de deux meurtres prémédités dans cette affaire.
Dans leur requête, Me Claude Jackson et Me Patrice Gagnon alléguaient que depuis le début de la détention préventive de leur client, ils n’ont pu le rencontrer qu’une seule fois, en janvier dernier.
Depuis sa première comparution le 19 décembre 2011, il a été transféré à plusieurs reprises de la prison de Saint-Jérôme à celle d’Orsainville, à Québec. Il faut compter six heures pour faire un aller-retour à Québec, pour une visite qui ne dure que 45 minutes.
Pour les avocats de M.Héon, il est impossible pour leur client d’avoir une défense pleine et entière dans les conditions actuelles, les procureurs ne peuvent se déplacer à Québec quotidiennement afin de rencontrer l’accusé en raison du volume élevé de dossiers qu’ils ont à traiter.
Le 28 juin dernier, un juge de la Cour du Québec avait émis une ordonnance recommandant que Maximilien Héon soit détenu à Saint-Jérôme, mais le 10 juillet, il était transféré de nouveau à Québec.
La juge St-Gelais a rejeté la requête en émettant une nouvelle ordonnance pour les deux prochaines semaines. Héon reviendra devant le juge le 6 septembre prochain.
Si l’ordonnance n’est pas encore respectée, les avocats du présumé meurtrier n’excluent pas de présenter une nouvelle requête en arrêt des procédures.
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