Poursuite sur la 158 : Un voleur au pénitencier

Par Guy Latour
L’individu de 37 ans, arrêté suite à une folle poursuite policière en mars dernier sur la route 158, a pris le chemin du pénitencier le 16 juillet.
Marc Bouffard de Montréal a écopé d’une peine de 26 mois de prison, qu’il devra purger consécutivement à une sentence de 15 mois infligée en juin dernier à Saint-Jérôme.
Dans le dossier de Joliette, l’accusé avait plaidé coupable en mai dernier d’avoir volé un véhicule de marque Ford F-150 avec une remorque, de conduite dangereuse, de fuite, de possession d’outil de cambriolage et de trois bris de probation.
Selon le résumé des faits de la procureure des poursuites criminelles et pénales au dossier, Me Julie Bacon, lors de représentation sur la peine, l’accusé avait tout d’abord volé le véhicule dans le stationnement des Galeries Joliette.
Suivi tout d’abord par le propriétaire du véhicule dans l’automobile d’un ami ainsi que par des patrouilleurs de la SQ, une folle poursuite s’est entamée sur la route 131 pour se continuer sur la 158.
À un certain moment, l’accusé conduisait à une vitesse avoisinant les 140 km/h. « Il a grillé un feu rouge, avant de percuter une voiture à Saint-Paul, toujours sur la 158. Malgré l’impact, M. Bouffard a continué sa route », a relaté Me Bacon au tribunal. Après avoir endommagé une résidence de Saint-Jacques et avoir passé devant une école de Sainte-Marie-Salomé à plus de 100 km/h, le véhicule volé a été intercepté sur la 158 à la hauteur de Saint-Alexis. Il a fallu le déploiement de deux tapis à clous pour arrêter le fuyard.
Lors du plaidoiries sur la peine, Me Bacon a demandé au juge que l’accusé soit condamné à une peine de trois ans de détention, consécutive à toute autre peine, notamment en raison des nombreux antécédents judiciaires de Bouffard. Depuis qu’il a atteint l’âge adulte, l’accusé a été condamné à une vingtaine de reprises pour des vols de véhicules. Qui plus est, c’est la troisième fois que Marc Bouffard était arrêté lors d’une poursuite à la suite d’un vol de véhicule.
Du côté de la défense, l’avocat de Marc Bouffard, Me Johnny Bianchi, suggérait une sentence de deux ans moins un jour à purger de manière concurrente à toute autre sentence.
En rendant son jugement, le juge Normand Bonin a souligné que la gravité des gestes commis et les nombreux antécédents judiciaires militaient en faveur de peines de pénitencier consécutives. M. Bouffard ne pourra également conduire tout véhicule moteur pour les trois prochaines années.
À la suite du prononcé du verdict, l’avocat de Marc Bouffard a indiqué au Journal qu’il allait sérieusement envisager la possibilité de porter la peine en Cour d’appel notamment en raison de la peine consécutive infligée contre son client.
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