Guidi déclaré non-criminellement responsable du meurtre de ses parents

Par Guy Latour
La Cour supérieure du Québec a rendu un verdict de non-responsabilité criminelle le 12 juin, pour Sylvain Guidi, qui était accusé du meurtre prémédité de ses parents survenu en janvier 2011, à Saint-Jean-de-Matha.
Dans son verdict, le juge André Vincent a notamment tenu compte de l’expertise psychiatrique de la Dre Chantal Bouchard qui avait conclu que l’accusé, âgé de 49 ans, souffrait de troubles délirants panaoïdes au moment des faits en plus d’avoir souffert de dépression majeure par le passé. Sylvain Guidi avait été évalué par la Dre Bouchard, durant une période de six mois.
Dans une contre-expertise, à la demande de la Couronne, le Dr Sylvain Faucher, malgré certaines réserves, en était également venu à la même conclusion.
Le 15 janvier 2011, vers 18h, les policiers de la SQ, avaient reçu un appel d’un homme qui disait avoir tiré sur ses beaux-parents. Mais au terme de l’enquête policière, les policiers ont conclu que les victimes dans cette affaire, Claude Guidi et Denise Cloutier, étaient en réalité les parents de l’accusé.
Lors de son interrogatoire-vidéo au lendemain de son arrestation, Guidi a déclaré aux enquêteurs que le soir des événements, il s’était tout d’abord emparé d’une carabine de chasse de calibre 303 dans le garage de la résidence familiale, sur la rue Denis-Drouin à Saint-Jean-de-Matha.
Toujours selon la version de l’accusé, ce dernier s’est rendu dans la chambre de son père et l’aurait abattu d’une balle à la tête durant son sommeil. Après, il est allé dans la chambre de sa mère et a tiré deux balles à la tête de la victime. Claude Guidi et Denise Cloutier sont tous deux décédés d’un traumatisme crânien-cérébral. Sylvain Guidi a indiqué aux policiers, lors de son interrogatoire, avoir tué ses parents, car il était « tanné » de les voir souffrir.
Dans les semaines précédant le drame, Claude Guidi avait été hospitalisé pour des problèmes intestinaux. Denise Cloutier avait, pour sa part, une jambe amputée.
Rappelons que le 1er mai dernier, Guidi, 49 ans, avait renoncé à son enquête préliminaire et avait demandé à subir un procès devant un juge seul.
Au cours des prochaines semaines, le cas de Sylvain Guidi sera soumis à la Commission d’examen des troubles ,entaux, qui devra déterminer si l’accusé peut être remis en liberté ou non, et sous quelles conditions. D’ici là, il restera détenu à l’Institut Philippe-Pinel de Montréal.
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