La prison à vie pour Yvon Durand

Par Guy Latour
Reconnu coupable de meurtre non-prémédité de sa conjointe, par un jury, en décembre dernier, Yvon Durand a été condamné à la prison à vie, avec un minimum de dix ans de pénitencier à purger.
En rendant sa sentence, le 28 mai, en après-midi, au palais de justice de Joliette, la juge Johanne St-Gelais, qui a présidé le procès, s’est donc rendue à la suggestion faite par l’avocat de l’accusé, maintenant âgé de 71 ans, qui demandait la peine minimale dans cette affaire.
Du côté de la Couronne, Me Bruno Leclerc avait demandé que M.Durand purge un minimum de 13 ans d’incarcération, avant qu’il ne puisse être admissible à une libération conditionnelle.
Le 12 décembre dernier, après cinq jours de délibération, un jury de six hommes et six femmes avait reconnu le septuagénaire coupable du meurtre non-prémédité de Micheline Vadnais.
Avant de prononcer la sentence, la juge avait rejeté une requête des avocats de l’accusé qui demandait un avortement du procès, notamment en raison du comportement du procureur de la Couronne dans ce dossier.
Rappel des faits
La victime avait été porté disparue le 27 août 2008 et son corps putréfié avait été retrouvé dans un fossé du chemin Dupuis à l'Estérel, dans les Laurentides, le 8 octobre 2008.
Durant l’enquête sur la disparition de Micheline Vadnais, les policiers avaient notamment retrouvé le véhicule de la dame, stationné dans une rue de Montréal-Nord, quelque après que la dame ait été portée disparue.
Lors du procès, la preuve de la Couronne reposait notamment sur des aveux que l'accusé aurait faits à André Plouffe, un individu accusé de complicité après le fait, dans cette affaire. Il aurait aidé M. Durand à transporter le véhicule de la victime jusqu'à Montréal-Nord, en août 2008.
De plus, le relevé des appels du cellulaire de l'accusé indiquait qu'il aurait reçu des appels alors qu'il se trouvait dans la zone, près de Montréal-Nord, presque au même moment où le véhicule de la victime aurait été amené vers cet endroit.
La Couronne n’a pas exclu la possibilité de porter la sentence en appel. Du côté des avocats d’Yvon Durand, ceux-ci en ont déjà appelé du verdict de culpabilité devant la Cour d’Appel. Ils pourraient également demander une remise en liberté de leur client devant le plus haut tribunal de la province, au cours des prochaines semaines.
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