Quatre ans pour un trafiquant d’armes

Par Guy Latour
Un individu de Saint-Alphonse-Rodriguez passera les quatre prochaines années dans un pénitencier fédéral, pour trafic d’armes.
Jean-Mikael Perreault, âgé de 28 ans, a plaidé coupable, le 12 avril, en après-midi, à 16 accusations devant le juge Normand Bonin, de la Cour du Québec, au palais de justice de Joliette.
Perreault a reconnu d’avoir omis ou signaler avec une diligence raisonnable, la perte ou le vol à un agent de la paix, à un préposé des armes à feu ou à un contrôleur des armes à feu, en sachant que ces armes ont été perdues ou volées.
Il a aussi plaidé coupable à sept chefs d’avoir mal entreposé des armes à feu et quatre chefs de possession d’une arme à feu sans être titulaire d’un permis qui l’y autorise et du certificat d’enregistrement de cette arme, d’avoir cédé une arme à feu sachant qu’il n’était autorisé de la faire, d’avoir modifié, maquillé ou effacé un numéro de série sur une arme à feu, de possession d’arme prohibée, soit un poing américain, et de possession simple de cannabis.
Le 1er mars 2011, l’escouade régionale mixte gangs de rue, de Laval, avait effectué deux perquisitions dans des résidences de la rue Corcoran à Saint-Alphonse-Rodriguez et Chute Saint-Laurent, à Sainte-Béatrix. Ces perquisitions découlaient d’une enquête policière, entamée en décembre 2010, en collaboration avec le registre des armes à feu, l’escouade ENSALA et la Sûreté du Québec. Un total de huit armes ont été saisies et 62 armes seraient ou ont été en circulation sur la rue.
D’ailleurs, une de ces armes, qui était enregistrée au nom de l’accusé, a été retrouvée sur les lieux d’une saisie, sur le territoire de Montréal, à l’automne 2010, et était destinée à des membres de gangs de rue, selon l’enquête policière.
Selon le résumé des faits du procureur de la Couronne, au dossier, Me Marc-André Ledoux, Jean-Mikael Perreault aurait vendu deux armes à feu à un agent double, en janvier 2011, lors de deux transactions à son domicile de Sainte-Béatrix. Lors de son arrestation, l’accusé a également vendu une arme prohibée, qui avait été auparavant maquillée, à un autre agent double, à la halte routière de l’autoroute 40, près de Lavaltrie.
Rappelons qu’à la suite de son enquête sur remise en liberté, en mars 2011, Perreault avait obtenu un cautionnement moyennant un engagement sans dépôt de 20 000$. Il a aussi suivi, avec succès, une cure de désintoxication pour régler ses problèmes de consommation de drogue, dans un centre de thérapie de la région de Lanaudière.
Suite au plaidoyer de culpabilité de l’accusé, le juge Bonin a entériné la suggestion commune des deux avocats au dossier, en signalant que M.Perreault s’était repris en main, en suivant une thérapie. Au moment de son arrestation, l’accusé n’avait qu’un antécédent judiciaire, ayant été condamné à une amende, en 2006, pour possession simple de stupéfiants.
Le juge a également ordonné que Jean-Mikael Perreault ne puisse posséder des armes à feu pour les dix prochaines années, ainsi que des armes prohibées
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