Les criminels recherchés par la police sont nombreux : le Québec compte pas moins de 27 050 mandats d'arrestation actifs qui n'ont pas encore été exécutés.

Ils sont plusieurs à faire l'objet d'un mandat d'arrestation qui n'a toujours pas été exécuté : meurtriers, trafiquants de drogue, agresseurs sexuels, mais aussi simples auteurs de menaces, voies de fait ou vol.

Et probablement que parmi ceux-ci figurent quelques criminels décédés sans que les autorités en aient été avisées. Mentionnons aussi que plusieurs mandats peuvent être attribués au même criminel. Un document déposé récemment à l'Assemblée nationale par le ministre Robert Dutil illustre l'ampleur exacte de la situation.

On y apprend qu'en date du 17 avril dernier, on comptait 28 354 mandats d'arrestation non exécutés sur l'ensemble du territoire du Québec.

Pas tous dangereux

Toutefois, entre avril et novembre derniers, 8 108 mandats ont été exécutés. Mais durant la même période, il s'en est aussi ajouté 6 804 autres.

Ces criminels ne présentent pas tous un haut potentiel de danger pour la population, indique Mario Vaillancourt.

Selon lui, les policiers des corps de police du Québec adoptent plusieurs stratégies pour mettre le grappin sur ces criminels. «Dans tous les corps policiers, on retrouve des unités d'enquête traitant des mandats pour retrouver ces gens-là», dit M. Vaillancourt.

Aussi, les équipes de renseignements criminels des corps policiers échangent régulièrement de l'information au sujet de ces malfaiteurs.

Mais c'est un secret de Polichinelle que les policiers ne déploient pas une grande énergie pour retracer des petits criminels ou des gens recherchés pour ne pas s'être présentés devant le tribunal à la date requise ou pour ne pas avoir payé une amende.

Mandat exécuté un jour

«Tout mandat sera exécuté un jour ou l'autre, prévient le sergent Ian Lafrenière de la police de Montréal. La justice a le bras long», illustre-t-il.

Selon lui, l'arrestation peut survenir lors d'une simple interception pour vitesse ou un feu brûlé, lors d'une balade familiale, donne-t-il en exemple. Dans un tel cas, il y a de fortes chances que l'individu se retrouve derrière les barreaux sur-lechamp. Aussi bien, donc, régler ses affaires avant que les autorités prennent ça en main, prévient-on.

«Des vérifications sont faites à la Centrale de renseignements policiers du Québec en vue de les localiser, des vérifications peuvent être faites chez les individus», illustre le sergent Guy Lapointe, de la Sûreté du Québec.

Pour les pires criminels, un site a été créé, en 2006, où on présente les 10 criminels les plus recherchés. Ce site, visité 640 000 fois jusqu'ici, a permis l'arrestation de 18 malfaiteurs.