La conjointe de la victime témoigne

Par Guy Latour
La conjointe d'Antoine Boisvert, au moment de son décès, le 4 octobre 2009, a entamé son témoignage, le 7 décembre dernier.
Nathalie Aubert est venue raconter sa version des faits au procès d'Éric Branchaud, 27 ans, de Joliette, accusé d'homicide involontaire sur M. Boisvert.
Au début de l'interrogatoire du procureur de la couronne, Me Marc-André Ledoux, Mme Aubert disait ne pas se souvenir de la chronologie des événements du 4 octobre 2009.
Après que l'avocat lui eût montré sa déclaration faite aux policiers, elle a par la suite mentionné qu'elle et M. Boisvert se sont présentés au logement de M. Branchaud, ce soir-là, vers 21 h. C'est à ce moment que la victime aurait réclamé 80 $ à l'accusé.
Celui-ci répond qu'il ne doit rien à Antoine Boisvert et qu'il n'a pas d'argent sur lui. C'est alors que Mme Aubert fouille dans les tiroirs et dans divers endroits de l'appartement à la recherche de documents prouvant que M. Branchaud aurait reçu des sommes d'argent plus tôt.
Mme Aubert ajoute qu'elle et la victime ont pris chacun deux pilules d'amphétamine au cours de la journée. Après une vingtaine de minutes à chercher en vain ces papiers, les trois personnes quittent le logement de l'accusé afin d'aller dans une cabine téléphonique pour appeler la mère d'Éric Branchaud.
Cris de douleur
Au retour, Mme Aubert fouille afin de voir s'il y a à nouveau de l'argent et des armes. Quelques minutes plus tard, elle voit Éric Branchaud être frappé au visage avec un ustensile de cuisine. Peu de temps après, alors qu'elle est dans une autre pièce, elle entend Antoine Boisvert crier de douleur. Elle voit Éric Branchaud avec un objet dans les mains, qu'elle croit être un exacto.
Elle suit M. Boisvert qui descend les escaliers du logis de l'accusé et celui-ci s'écroule en sortant dehors. C'est alors qu'une passante vient en aide à M. Boisvert alors que Nathalie Aubert appelle le 9-1-1.
Comportement agressant
En contre-interrogatoire, l'avocat de l'accusé, Me Michel Leclerc, a fait admettre à Mme Aubert que la victime picossait souvent Éric Branchaud lors de leurs rencontres.
En aucun temps, selon la conjointe de M. Boisvert, l'accusé n'a été agressif ou n'a proféré des menaces avant le tragique événement.
Me Leclerc a également fait dire à Mme Aubert que M. Branchaud avait peur d'Antoine Boisvert à mesure que la soirée du 4 octobre 2009 avançait.
Le contre-interrogatoire de l'avocat de l'accusé n'étant pas terminé, le procès se poursuivra le 15 décembre prochain devant le juge François Landry.
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