La transformation de Michel Therrien

Par Guy Latour
Le Canadien de Montréal est en voie de connaître une surprenante saison après avoir été écartée des séries l’an dernier.
Au 19 avril, le Tricolore était au deuxième rang de l’Association de l’Est avec 59 points en 44 matchs. De l’avis de plusieurs experts, les succès du Canadien s’expliquent notamment par l’excellent travail réalisé par l’entraîneur-chef Michel Therrien.
Ce dernier, se rappelleront certains amateurs de hockey de la région, a brièvement dirigé le National de Joliette en 1993-1994, lorsque Jacques Laporte avait été entraîneur-chef avec le Titan de Laval, de la LHJMQ durant 11 parties.
Therrien avait remporté six victoires en huit matchs. Parmi les joueurs qu’il a dirigé à Joliette, il y avait Bruno Forest, Pat Tremblay, Jocelyn Roy et Guillaume Vézeau.
Lors de la visite du journal au Centre Bell, le 18 avril, quelques journalistes sportifs bien connus ont louangé le travail de celui qui pourrait être candidat pour le trophée Jack Adams.
En contrôle
Pour Renaud Lavoie de RDS, Therrien est un entraîneur qui n’accepte pas les demi-mesures. « Aussi, il gère mieux son banc des joueurs et il a une meilleure capacité d’analyse de ce qui se passe sur la glace. On le sent tellement en contrôle », a-t-il indiqué.
De son côté, l’animateur de Bonsoir les Sportifs sur les ondes du 98,5, Ron Fournier évalue le travail de Therrien comme étant exceptionnel. « Ce n’est pas pour rien qu’un sondage de Bob Mckenzie, de TSN, réalisé auprès de 12 entraîneurs de l’Association de l’Est, le considère comme étant l’entraîneur de l’année », a ajouté l’ancien arbitre de la LNH.
Le joliettain Lucien Deblois, aujourd’hui dépisteur des Canucks de Vancouver, constate qu’il a acquis beaucoup d’expérience. « Après son premier passage à Montréal, Il est retourné diriger dans la Ligue Américaine avant d’avoir sa chance à Pittsburgh, là où il a conduit son équipe jusqu’en finale. Il sait maintenant mieux manœuvrer avec ses jeunes », croit-il.
Adversité
Lors de son point de presse à l’issue de la victoire de son équipe 3 à 2 contre Tampa Bay, le 18 avril, Michel Therrien a souligné que l’adversité que son équipe avait vécu récemment était somme toute une bonne chose à cette période du calendrier.
« Quand ça arrive, ça te permet de réaliser beaucoup de choses. Le message que j’ai dit à mes joueurs, c’est que quand ça va bien, soyez humbles et pensez-vous pas trop bon. Et quand ça va mal, pensez-vous pas trop mauvais », a-t-il imagé.
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