Les quilles sont encore très populaires dans Lanaudière

Par Guy Latour
Bien que les salles de quilles de la région notent une légère baisse de leur achalandage depuis quelques années, ce sport demeure encore très populaire en 2012, surtout auprès des gens du troisième âge.
« Depuis une dizaine d’années, une trentaine de salons ont fermé leurs portes au Québec. C’est surtout difficile d’aller chercher de la relève auprès des jeunes, en raison d’une foule de facteurs, dont les moyens de communications modernes et les jeux vidéo », note Pierre Demers, agent de communication de l’Association des Salons de Quilles du Québec.
M.Demers indique que souvent, des promoteurs immobiliers flairent une bonne affaire en achetant une salle de quilles afin de transformer l’endroit pour un projet immobilier, souvent en raison notamment de la proximité des services et de l’espace disponible du terrain.
Celui-ci avoue que les propriétaires de salles de quilles doivent faire preuve de plus d’imagination afin d’intéresser les plus jeunes à ce sport. « Le bowling cosmique est très apprécié, par exemple, par les ados », ajoute M.Demers.
Dans le nord de Lanaudière, il y a sept salles de quilles, soit Baby à Joliette, Bo-Ligne à Saint-Charles Borromée, Quillorama à Notre-Dame-de-Lourdes, le Ca-Ro à Berthierville, L’Acadien à Saint-Jacques-de-Montcalm, ainsi qu’à Saint-Gabriel-de-Brandon et Rawdon.
Outre le contexte économique difficile pour expliquer la baisse d’achalandage, d’autres gestionnaires n’hésitent pas à pointer du doigt l’adoption de la loi anti-tabac au Québec, en 2006.
Garder l’intérêt
Évidemment, la grande partie des cases horaires des salles de quilles est occupée par les différentes ligues, que ce soit de jour ou de soir.
«Chez nous, on offre la possibilité aux gens de jouer aux petites et aux grosses quilles. Mais il y a moins de ligues pour les grosses, car c’est plus difficile à vendre, en raison de la clientèle différente et du fait que c’est plus dur physiquement », mentionne Chantal Drapeau, propriétaire de la salle de Quille Bo-Ligne.
Pour Gilles Audette, le président de la Ligue des Champions, à la salle Bo-Ligne, ce qui est le plus difficile, c’est de garder l’intérêt chez les joueurs. « Chez les gens du troisième âge, ça va assez bien, mais pour les jeunes, nombreux sont ceux qui n’ont pas nécessairement envie de jouer à chaque semaine mais plutôt de façon plus occasionnelle, avec des parents ou des amis », souligne-t-il.
Pour ce qui est de l’avenir des quilles, les propriétaires de salles interrogés par le journal gardent bon espoir que la situation se replace.
« Mais personnellement, je crois que pour le grand Joliette, trois salles de quilles c’est beaucoup trop. La concurrence est féroce, il faut travailler plus fort et être plus vigilant pour garder notre clientèle et faire nos frais», de conclure Chantal Drapeau.
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