L'ex-championne de tir à l'arc se rappelle Joliette

Par Guy Latour
Plus de 35 ans après sa magnifique performance à l'épreuve féminine de tir à l'arc aux Jeux olympiques de 1976, Lucille Goyette-Lemay s'en souvient encore, comme si c'était hier.
«Ce sont des moments dont je vais me rappeler toute ma vie. Les gens étaient derrière moi durant toute la compétition», a souligné Mme Goyette-Lemay en entrevue téléphonique au Journal.
Le 28 juillet 1976, au Club des archers de Joliette, l'athlète alors âgée de 26 ans avait réalisé, sur la distance de 30 mètres, un pointage de 341 sur une possibilité de 360. Elle avait terminé 5e au classement final avec 2 401 points, soit 98 de moins que la médaillée d'or, l'Américaine Luann Ryon.
Sa performance lui avait permis de battre un record olympique établi en 1972 aux Jeux de Munich. «Je n'avais jamais envisagé un tel succès. J'en étais à ma première compétition d'une telle envergure. Et, si je n'avais pas été aussi nerveuse au premier jour du tournoi et n'avais gaspillé une flèche au troisième des quatre jours de la compétition, j'aurais probablement accédé au podium», a-t-elle ajouté.
Malheureusement, elle n'avait pas eu l'occasion de visiter Joliette et les environs lors de ces jeux. «Les organisateurs nous transportaient par autobus. Je me souviens par contre que les installations étaient impeccables et le tableau d'affichage était impressionnant.»
N'ayant pu participer aux olympiques de 1980, suite au boycott d'une cinquantaine de pays qui protestaient contre l'invasion de l'Afghanistan par l'Union Soviétique en 1979, Lucille Goyette-Lemay a terminé 33e, à Los Angeles, quatre ans plus tard, dans ce qui allait être sa dernière compétition d'envergure.
Panthéon des sports en 2008
La vedette de 1976 en tir à l'arc a vécu un grand moment, en 2008, alors qu'elle a été élue au Panthéon des Sports du Québec.
Les autres personnalités intronisées ont été l'ancien boxeur Otis Grant, le golfeur Graham Cooke, la médaillée olympique en plongeon Annie Pelletier, l'ex-président des Nordiques de Québec Marcel Aubut comme bâtisseur, ainsi que l'ancien défenseur du Canadien de Montréal, Guy Lapointe.
«Ce fut pour moi un privilège et un honneur d'être intronisée au Panthéon des sports et me retrouver ainsi parmi ceux et celles qui ont écrit l'histoire sportive du Québec», a souligné Mme Goyette-Lemay.
Outre sa participation à deux olympiades d'été, elle a été quatre fois championne du Canada et a remporté une médaille de bronze 1982 aux Jeux du Commonwealth, à Brisbane, en Australie.
À la fin du mois de décembre, Lucille Goyette-Lemay prendra une retraite bien méritée après 33 années comme adjointe administrative pour le Service des loisirs de la Ville de Boisbriand. «Mon conjoint et moi avons trouvé un havre de paix sur le bord du lac des Îles, près de Mont-Laurier. Nous comptons bien profiter de la vie et des beaux moments qu'elle nous offre», a-t-elle conclu.
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