Du rêve à la réalité

Par Mathieu Ferland
Tous les petits garçons qui ont joué au hockey dans la rue en face de leur maison ont un jour rêvé de porter un chandail de la Ligue nationale de hockey. Dans le cas d'Olivier Archambault, le rêve de jeunesse est devenu réalité le 25 juin dernier, alors que le Canadien de Montréal a fait de lui sa troisième sélection de l'encan 2011. Un dénouement qui a fait plaisir à son père, Sylvain Archambault, et sa mère, lesquels ont toujours été présents pour leur fils, dans les bons comme dans les mauvais moments.
Le père du jeune Archambault ne tarit pas d'éloges envers son fils, sans oublier par quoi il a dû passer pour parvenir à ce niveau. Il raconte qu'Olivier, même au niveau pré-novice, a toujours voulu gagner, même si les premiers pas d'Olivier n'annonçaient pas un si bel avenir. «À sa toute première présence sur la glace, il s'est mis à pleurer, c'était l'enfer», souligne M. Archambault. Une attitude qui a vite fait place au talent brut du garçon, qui a par la suite inscrit la bagatelle de 26 buts lors de son premier match inter-équipe. «Il ne comprenait pas qu'il frustrait les autres enfants en déjouant tout le monde sur la glace.» Pour Olivier, le hockey a toujours été un jeu, mais rien n'empêche qu'il a toujours voulu être compétitif.
Protection
De l'aveu de son père, Olivier a toujours été un peu cocky, une attitude que l'animateur de radio Gabriel Grégoire a plutôt qualifiée de rebelle. Même à l'âge de sept ans, Olivier agissait de cette manière. C'est pourquoi son père a agi comme entraîneur à quelques reprises lors de son développement. «Je voulais protéger mon fils. Il y a toujours un peu de jalousie dans le hockey.» M. Archambault ajoute que même en bas âge, il faisait tout pour gagner, et que parfois, cette attitude en froissait plusieurs. Les parents d'Olivier l'ont toujours suivi à chaque niveau. «Parfois, quand ça chauffait un peu trop, c'est moi qui s'en mêlait.»
Le stage junior de son fils ne s'est pas déroulé comme il l'aurait souhaité jusqu'à présent. Son passage avec les Foreurs de Val-d'Or a été peu fructueux pour celui qui s'est avéré être le tout premier choix de la Ligue de hockey junior majeur du Québec il y a deux ans. Aux dires de son père, des tensions existaient entre le hockeyeur et la direction des Foreurs, qui ont décrit Olivier comme quelqu'un «qui est assis sur une chaise à rien faire et qui dérange malgré tout». Le père ne rejette pas la totalité du blâme sur la direction de l'équipe, mais excuse les frasques de son fils tout simplement en disant «on parle d'un kid de 17 ans quand même».
Olivier Archambault est un ancien du Collège Esther-Blondin, de l'époque des Draveurs de Crabtree. Un autre produit du collège a également été sélectionné lors de l'encan 2011, soit le défenseur du Junior de Montréal, Xavier Ouellet.
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