Un arbitre passionné qui aime donner des punitions

Par Guy Latour
Après plus de 27 ans à officier des matchs de hockey de tout calibre, Robert Chamberland demeure toujours aussi passionné par son travail.
Il a d'ailleurs été choisi pour officier dans la finale de la ligue nord américaine de hockey qui est branle depuis peu. «Le jour où je n'aurai plus de plaisir, je vais tout arrêter ça. Mais j'ai encore la piqûre de l'arbitrage et j'aimerais continuer jusqu'à 50 ans», a déclaré l'homme au chandail rayé de 43 ans au Journal de Joliette.
Depuis maintenant 15 ans, il est arbitre dans la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH), qui regroupe les meilleurs joueurs seniors du Québec, dont certains ont déjà évolué dans la LNH, comme Donald Brashear et Jesse Bélanger, notamment.
Ayant débuté dans ce circuit comme juge de ligne en 1996-1997, il a obtenu une promotion comme arbitre en chef depuis quatre ans.
«L'adaptation n'a pas été si difficile que ça puisque j'avais déjà officié deux matchs pour dépanner et ça avait bien été. J'ai aussi travaillé avec le système de quatre arbitres et de trois, ajoute-t-il.
Depuis que le règlement de la ligue rouge a été aboli, le jeu est devenu plus rapide qu'auparavant», note le résident de Joliette.
Demi-finale
Au moment d'aller sous presse, Robert Chamberland était l'un des quatre arbitres en chef à être d'office pour les demi-finales de la LNAH.
Le 13 avril dernier, il était à Thedford-Mines pour le cinquième duel contre Sherbrooke. «J'ai dû manquer la dernière période de classe pour prendre la route, et j'ai aussi pris congé le lendemain matin en raison de l'heure tardive dont je revenais du match», mentionne l'enseignant en éducation physique au secondaire.
Puisque l'enjeu est plus grand, les arbitres sont évalués à chaque match. «C'est sûr qu'il y a de la pression et que l'on peut faire des erreurs, mais je m'efforce de donner le meilleur de moi-même à chaque partie», a-t-il déclaré.
La relève
Robert Chamberland croit qu'il existe une relève au niveau des officiels au hockey mineur au Québec.
«Les jeunes qui sont là veulent s'améliorer. Malheureusement, les parents des joueurs et les entraîneurs ont tendance à oublier que nos officiels peuvent commettre des erreurs comme tout le monde. C'est pour ça que beaucoup d'espoirs lancent la serviette rapidement, à cause de la pression populaire», croit-il.
Lors des derniers championnats régionaux et inter-régionaux qui se sont récemment déroulés à Joliette et à Crabtree, Robert Chamberland n'a pas hésité à travailler avec les jeunes d'ici. «Cela me fait plaisir de venir prodiguer des conseils et des trucs du métier à nos espoirs», a indiqué le vétéran officiel.
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