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Marcel Bonin, le protecteur des vedettes du CH

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15 décembre 2010
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Par Serg Grenier

À 5 pieds et 8 pouces et 164 livres, Marcel Bonin ne possédait pas le physique le plus imposant, mais il était l'un des joueurs les plus forts de son époque.

Un joueur coriace doté d'un bon coup de patin, en plus d'être un bon joueur de hockey. Aussi, «notre» Marcel s'est fait connaître pour avoir affronté un ours dans une arène de lutte. C'est à ce moment qu'on l'a surnommé l'«ours de Joliette». Il a gagné quatre coupes Stanley, dont trois avec le Canadien de Montréal. Le légendaire Toe Blake était son entraîneur durant toute sa carrière à Montréal.

Ses débuts chez les pros

Marcel Bonin a commencé sa carrière professionnelle avec les As de Québec en 1951-52. Ensuite, ses droits ont été cédés aux Red Wings de Détroit de la Ligue nationale de hockey (LNH). Ce n'est qu'en 1954-55 qu'il a obtenu un poste régulier avec cette équipe. Il a même contribué aux succès des Red Wings en gagnant une première coupe Stanley. L'année suivante, Bonin a été échangé aux Bruins de Boston sans trop de succès et c'est à ce moment que les Canadiens l'ont réclamé lors du repêchage intra-ligue. Les cinq années suivantes, il a été un joueur régulier du Canadien avant qu'une grave blessure au dos mette fin à sa carrière de hockeyeur.

Les grands moments

C'est Marcel Bonin qui a pris soin des Glorieux tels Maurice Richard, Jean Béliveau, Bernard Geoffrion, Dickie Moore, Doug Harvey et Henri Richard.

Personne ne voulait l'affronter. «Aujourd'hui, les joueurs jasent et se mettent les gants au visage. Dans le temps, tu le frappais et tu lui expliquais après», raconte le sympathique bagarreur. Il n'avait peur de personne. Même le colosse de Chicago, Moose Vasco (6'4'') ne tenait pas longtemps devant Bonin. Lorsque Marcel Bonin laissait tomber les gants, il fallait vite préparer sa caméra puisque les combats ne duraient pas longtemps.

D'ailleurs, Marcel avait une anecdote savoureuse sur le dur à cuire des Red Wings de Détroit, Ted Lindsay. «Lors d'un match à Québec, mon entraîneur Punch Imlach m'avait bien averti que Lindsay ne lâchait pas son bâton lors de ses bagarres. Il me connaissait et il voulait me faire la fête en début de match. En sachant cela, je n'ai pas attendu et je l'ai cogné avant qu'il me frappe. Lindsay s'est retrouvé sur le dos. avec son bâton dans les mains. En passant devant le banc des joueurs après le combat, j'ai dit à mon coach : «C'est vrai qu'il garde son bâton, ce Lindsay», racontait Bonin.

Outre ses combats mémorables, Marcel Bonin a marqué l'histoire des Canadiens par ses coups d'épaules, son travail dans les coins de patinoire et sa force herculéenne. Lors d'une visite au Forum de Montréal, il a pris tous les haltères disponibles dans la chambre du Canadien et il a fait du bench press avec la totalité de ceux-ci. Le dur à cuire du Canadien de l'époque, Chris Nilan, et le grand Larry Robinson ont essayé de le décoller de terre, mais en vain.

Avec les gants de Maurice

Grand protecteur de Maurice Richard, l'«ours de Joliette» était aussi un bon joueur. Lors de la coupe Stanley de 1959, Richard s'est blessé au début des séries. Par la suite, Marcel a joué avec Henri Richard et Dickie Moore. Il avait «emprunté» les gants de Maurice Richard pour le reste des séries et ça lui a porté chance puisqu'il a marqué 10 buts et 17 passes en onze matchs pour gagner sa quatrième coupe Stanley. En 1961-62, une grave blessure au dos a mis fin à sa belle carrière de hockeyeur.

Après le hockey, Bonin a été policier à Joliette pendant sept ans. Et qui ne se rappelle pas de Marcel Bonin comme guide étudiant à l'école secondaire Thérèse-Martin. Quand on entendait les clés être brassées, ça voulait dire : «Les p'tits gars, allez à vos cours.».

Marcel Bonin est marié à Mme Simone Hétu depuis 55 ans. Ils ont eu quatre enfants.

À 78 ans, à part un mal de genoux, la santé va bien.

Si jamais la Ville de Joliette s'offre un nouvel aréna, mon souhait est que le nom de Centre récréatif Marcel-Bonin demeure.

Sur la photo, Marcel Bonin (numéro 18) marquait, sur des passes de Dickie Moore et Henri Richard, le but vainqueur lors du dernier match des séries finales de 1959 qui donnait une 4e coupe Stanley consécutive au Canadien de Montréal.

Photo : Gracieuseté - collection de Serge Grenier

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