Lucien Deblois croit au retour des Nordiques

Par Guy Latour
L'ex porte-couleur du Canadien et des Nordiques, Lucien Deblois, croit au retour éventuel de l'équipe de Québec dans la Ligue nationale de hockey (LNH).
«Je pense que ça serait une excellente chose pour la Ville de Québec et la province, bien que c'est loin d'être officiel», mentionnait Deblois vendredi dernier, quelques minutes avant d'assister à un match pré-saison du Canadien de Montréal.
Le recruteur des Canucks de Vancouver croit que l'optimisme de la population de Québec est un plus dans la démarche actuelle de la ville. Il ajoute cependant que pour la LNH, Québec est une option parmi tant d'autres.
«Des villes comme Winnipeg et Kansas City ont également des infrastructures prêtes à accueillir une formation qui serait en difficulté. Mais si Québec va de l'avant dans son projet d'un nouveau colisée ou dépose sa candidature pour les Olympiques, alors là, c'est sûr que la ville sera prise très au sérieux par les propriétaires de la ligue ainsi que les gens à l'extérieur du Québec et aux États-Unis»,' ajoute-t-il.
Il a vécu la rivalité
Deblois, qui est originaire de Joliette et qui a joué tout son hockey mineur dans la vieille aréna de la rue Lajoie, a eu la chance de vivre la rivalité Canadien/Nordiques, deux fois plutôt qu'une.
Durant deux ans, il a joué avec le Tricolore au milieu des années 80 et avec Québec durant un peu plus d'une saison au début des années 90.
«Dans ma carrière, j'en ai vécu des rivalités, mais celle-là, c'était la plus intense de toutes. Il y avait beaucoup d'animosité entre les deux équipes. Quand je jouais avec le Canadien, un match contre le Fleurdelisé était très émotif et on en mettait toujours un peu plus lors de ces joutes», se rappelle-t-il.
Heureux avec les Canucks
Depuis sept ans maintenant, Deblois est recruteur professionnel pour les Canucks de Vancouver. Lorsque le Journal a discuté avec lui, il était justement de retour d'un voyage à Vancouver, où il a notamment discuté avec l'entraîneur Alain Vigneault.
Auparavant, il avait occupé les mêmes fonctions avec Anaheim et Québec (il a aussi été entraîneur adjoint avec les Nordiques). Il a été adjoint avec Kansas-City dans la LIH et directeur général et entraîneur-chef avec les Alpines de Moncton de la LHJMQ.
«Je vois plus de 125 matchs par année de la LNH et de la Ligue américaine (LAH) et quelques fois dans le junior», de terminer Deblois, qui a mis un terme à sa carrière de hockeyeur depuis déjà 18 ans.
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«Il y a encore de bons joueurs au Québec»
Le recruteur des Canucks de Vancouver est formel : le Québec produit encore de bons joueurs en 2010.
«Les Lecavalier, Bergeron, St-Louis, Burrows et autres sont parmi l'élite de la ligue. Le hockey québécois n'est pas malade contrairement à ce qui est véhiculé», croit Deblois.
Il ajoute cependant que la violence constatée dans les années passées, au Québec, a fait en sorte que moins de recruteurs sont dans les arénas de la LHJMQ afin d'observer les jeunes talents.
Il est aussi d'avis que le hockey mineur fait un bon travail en général, mais se questionne pour les catégories midget AAA et junior. «Ce n'est pas normal qu'un jeune de 15 ans jouant sur un quatrième trio soit étiqueté joueur à caractère défensif. Il faut laisser les jeunes s'exprimer offensivement et non les obliger à pratiquer un système collectif», insiste-t-il.
II souligne enfin que les coûts élevés d'inscription dans le midget AAA et le prix élevé de l'équipement pour un joueur incitent plusieurs jeunes à délaisser le hockey à un jeune âge.
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