Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Santé

Attention à l'hypertension pédiatrique primaire, prévient l'AHA

durée 15h00
3 mai 2023
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne

L'hypertension pédiatrique primaire est un problème de santé qui passe trop souvent sous le radar, même s'il peut avoir des conséquences néfastes à long terme, a récemment prévenu l'American Heart Association.

Ce type d'hypertension est maintenant le plus prévalent chez les jeunes, a précisé l'AHA, notamment chez les adolescents et en lien avec l'explosion de l'épidémie d'obésité infantile.

Si le problème n'est pas nécessairement dangereux à court terme, les conséquences à long terme ne doivent pas être prises à la légère, a dit la pédiatre en chef de l'Hôpital de Montréal pour enfants, la docteure Bethany Foster.

«Un enfant de dix ans va vivre beaucoup plus longtemps avec une pression élevée, et ça, ça peut diminuer la longueur de sa vie à cause de toutes les complications qui peuvent venir avec la pression élevée», a-t-elle dit.

Une hypertension est dite «primaire» quand elle ne découle pas d'un autre problème de santé, comme des problèmes aux reins ou au coeur.

La détection du problème peut être compliquée, a dit la docteure Foster, et pas seulement parce que les médecins de première ligne n'auront pas nécessairement le réflexe de vérifier la pression d'un enfant.

«Plusieurs cliniques médicales n'ont pas l'équipement nécessaire pour prendre la pression des enfants, et surtout des petits enfants, a-t-elle expliqué. Ça nécessite de petits brassards, et ce ne sont pas toutes les cliniques qui sont équipées.»

Comme pour l'adulte, l'hypertension pédiatrique est très majoritairement asymptomatique et on ne pourra pas détecter qu'un enfant en souffre simplement en étant en sa présence. Une hypertension qui cause des maux de tête ou des saignements de nez, «je n'ai jamais vu ça, sauf dans des cas très, très rares», a dit la docteure Foster.

Et comme pour l'adulte, les facteurs de risque modifiables pour l'hypertension pédiatrique comprennent l'obésité, la sédentarité, une alimentation et un sommeil de mauvaise qualité et un stress environnemental.

«On recommande toujours des changements de diète, de diminuer la quantité de sel et de diminuer les calories, de faire plus d'exercice... ce sont toutes des choses qui peuvent aider beaucoup, mais ce sont des changements qui sont vraiment difficiles à faire, a dit la docteure Foster. Mais j'ai vu des familles qui ont réussi.»

La pression artérielle des enfants qui souffrent d'hypertension primaire ne sera fréquemment pas très élevée, a-t-elle ajouté, mais elle le sera suffisamment pour qu'on veuille s'y intéresser.

Le problème a le potentiel d'affecter négativement plusieurs organes, du coeur au cerveau en passant par les reins et les yeux.

«Quand je vois un enfant avec une pression élevée, je dis aux parents que ce n'est pas quelque chose qui va affecter la santé de l'enfant dans un mois ou l'année prochaine, a conclu la docteure Foster. Mais quand il va devenir adulte, il peut avoir des problèmes plus jeune que quelqu'un d'autre.»

Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


durée Hier 12h00

Asthme des enfants: une nouvelle étude remet en cause le microbiote intestinal

Une naissance par césarienne, l'utilisation d'antibiotiques pendant la grossesse ou la petite enfance, le tabagisme, le diabète gestationnel et même un accouchement estival pourraient augmenter le risque d'un asthme partiellement contrôlé ou incontrôlé chez les enfants d'âge préscolaire, prévient une nouvelle étude à laquelle a participé une ...

durée Hier 9h00

Santé, éducation: le front commun amorce ses sept jours de grève

Les écoles, les établissements de santé, les cégeps et les services sociaux sont encore une fois touchés par des grèves, à compter de ce vendredi, alors que le front commun du secteur public amorce une séquence de sept journées de grève. Le front commun intersyndical, qui regroupe la CSN, la CSQ, l'APTS et la FTQ, soit 420 000 travailleurs, ...

7 décembre 2023

Des chercheurs prévoient une hausse plus faible des prix des aliments au Canada

Les prix des aliments continueront d'augmenter en 2024, mais à un rythme plus lent que cette année selon le dernier rapport sur les prix des aliments préparé par des chercheurs de quatre universités canadiennes. Le 14e rapport annuel de l'Université Dalhousie, de l'Université de la Colombie-Britannique, de l'Université de Guelph et de ...