Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Association américaine pour la recherche sur le cancer

Une découverte permet de mieux prévoir le risque de récidive du cancer du rein

durée 08h00
27 février 2023
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Des mutations génétiques présentes dans les tumeurs des patients atteints de cancers du rein permettraient de prédire leur niveau de risque de rechute, révèle une nouvelle étude publiée cette semaine dans le journal de l'Association américaine pour la recherche sur le cancer.

Un consortium international dirigé par une équipe de l’Université McGill, en collaboration avec l’Université de Leeds au Royaume-Uni, aurait réussi une importante percée dans la recherche sur le traitement du cancer du rein. Pour la première fois, des chercheurs sont parvenus à identifier les mutations génétiques associées à un plus grand risque de récidive de la maladie.

Le consortium impliquant 44 chercheurs de 23 institutions au Canada et en Europe a mené ses travaux sur une période de dix ans. Plus de 900 échantillons de tumeurs cancéreuses prélevées sur des reins de patients ont été analysés. On a isolé 12 gènes pour y observer la présence de mutations, puis les patients ont été divisés en groupes selon le nombre de mutations présentes.

Tout le travail de séquençage génomique ainsi que de l’interprétation des données a été effectué par le laboratoire de l’Institut de médecine génomique Victor Phillip Dahdaleh de l’Université McGill, à Montréal.

Les chercheurs ont pu constater que le risque de récidive de cancer augmentait significativement en fonction du nombre de mutations détectées. En résumé, 90,8 % des patients dont la tumeur ne contenait qu’une mutation du gène von-Hippel Lindau (VHL) étaient considérés comme étant guéris après cinq ans de rémission.

Toutefois, dès que l’on repère d’autres mutations génétiques, les risques de rechute augmentent. Ainsi le taux de rémission complète après cinq ans baisse à 80,1 % avec une mutation supplémentaire, à 68,2 % avec deux mutations supplémentaires, puis à 50,7 % avec trois mutations supplémentaires ou plus.  

Fort de ces résultats probants, les chercheurs espèrent pouvoir aider les oncologues dans l’élaboration des plans de traitement de leurs patients. En ayant la possibilité de faire analyser la tumeur de leur patient, les médecins pourront mieux évaluer le risque de récidive du cancer et ainsi établir une stratégie plus agressive ou plus douce à la suite de l’intervention chirurgicale pour retirer la tumeur.

Les auteurs de l’étude rappellent que, chaque année, plus de 400 000 personnes dans le monde, dont 8100 Canadiens, reçoivent un diagnostic de cancer du rein. Il s'agit tout de même d'un type de cancer peu commun alors qu'il ne représente que 3,2 % des cas de cancer au pays, selon Statistique Canada. La prévalence de la maladie est plus élevée chez les hommes que chez les femmes.

Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.

Ugo Giguère, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 15h00

Les bienfaits de repenser sa relation avec l'alcool avec le Défi 28 jours

Sans nécessairement être alcooliques et avoir touché le fond du baril, plusieurs Québécois remettent en question leur consommation d'alcool. Pour ceux qui ont envie de faire une pause, la Fondation Jean Lapointe les invite à s'inscrire au Défi 28 jours sans alcool, qui a lieu cette année pendant deux mois plutôt qu'un. Pour sa treizième édition, ...

Publié hier à 13h00

Environnement: 2025 a été l'année des reculs

L’année qui vient de s’écouler a été marquée par des reculs en matière de protection de l’environnement au Québec et au Canada, des reculs souvent justifiés par les décisions du président américain. Mais Donald Trump a le dos large, selon certains observateurs qui appellent les gouvernements à résister aux pressions visant à faire marche arrière en ...

Publié le 29 décembre 2025

Les urgences débordent et Santé Québec s'attend à une hausse de l'achalandage

Les urgences débordent de nouveau, mais certaines régions s'en tirent mieux que d'autres. Lundi matin, le taux d'occupation sur civière pour l'ensemble de la province s'élevait à 128 % et Santé Québec s'attend à une augmentation dans les prochains jours, entre autres en raison du pic de l'influenza qui est sur le point d'être atteint. Parmi les ...