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Après 4 semaines

Les employés de la SQDC à Joliette sont toujours en grève

durée 18h00
9 juin 2022
Marie-Eve Buisson
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par Marie-Eve Buisson, Journaliste

Les employés de la Société québécoise de cannabis (SQDC) de Joliette sont toujours en grève depuis maintenant quatre semaines, en plus de six mois de négociations avec leur gestionnaire pour obtenir de meilleures conditions de travail et un meilleur salaire. 

Les 22 succursales affiliées au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) voient donc leurs heures d'ouverture réduites. À Joliette, du mardi au vendredi, la succursale est ouverte de 12 h à 18 h et le samedi de 12 h à 17 h. Elle est fermée le dimanche et le lundi.

«Les heures d’ouverture on été réduites de 50 % et malheureusement, ça fait en sorte qu'il y a de plus en plus de personnes qui se tournent vers le marché noir. Ce n'est évidemment pas notre but, ce sont les gestionnaires de la SQDC qui ont choisi de procéder ainsi», explique Karine Vézina, conseillère depuis deux ans à la SQDC et déléguée syndicale à la SCFP.

Pour un meilleur salaire

Les employés de la SQDC demandent un meilleur salaire qui se rapprocherait de celui des employés de la Société des alcools du Québec (SAQ). Selon Karine Vézina, les caissiers de la SAQ commencent à 21,45 $ de l'heure et les conseillers gagnent environ 24 $ de l'heure. 

«À la SQDC, nous sommes tous des conseillers et on doit faire environ un mois de formation avant de travailler en succursale. Nous commençons avec un salaire de 17,12 $ de l'heure, ce qui est très loin du salaire d'un caissier à la SAQ», explique-t-elle.

Les gestionnaires auraient offert une hausse salariale d'environ 2 % aux syndiqués et celle-ci a été refusée. Les employés demandent plutôt une augmentation salariale qui se rapprocherait du taux d'inflation qui est de 6,8 %.

Les négociations sont toujours en cours pour déterminer un salaire qui conviendra à toutes les parties. 

Pour de meilleures conditions de travail

Les employés syndiqués demandent également de meilleures conditions de travail. Les personnes à temps partiel n'avaient pas d'heures garanties. Elles pouvaient donc travailler 32 heures une semaine et 10 heures seulement pour la semaine suivante.

«On demande une meilleure stabilité d'horaire, car ça peut être très difficile pour les mères de concilier le travail et la famille quand elles ne savent pas combien elles vont gagner ce mois-ci», ajoute Karine Vézina.

Selon la déléguée syndicale, plusieurs enjeux au niveau opérationnel ont été réglé lors des tables de négociations. Les employés temps partiel devraient avoir ainsi des heures garanties. Aussi, si un employé à temps partiel travaille le même nombre d'heures qu'un temps plein pour une durée de huit semaines, l'employeur devra créer un nouveau poste à temps plein. 

«La seule faille dans cette offre, c'est qu'à la septième semaine, l'employeur pourrait décider de réduire les heures de l'employé à temps partiel. Il faudra alors qu'il recommence à zéro pour espérer qu'un poste temps plein ouvre», ajoute Karine Vézina.

Les grévistes gardent tout de même espoir pour avoir de meilleures conditions de travail et un meilleur salaire de la part des gestionnaires. 

«Nous sommes quand même heureux de voir les retombées de cette grève. La SQDC est encore une petite entreprise, si on peut dire ça comme ça et nous, nous sommes en train de paver la voie pour les futurs travailleurs de la SQDC», se régouit Karine Vézina.

 

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