Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Gouvernement du Québec

L'interdiction de vente de véhicule à essence repoussée en 2035

durée 12h00
7 octobre 2021
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Si le Québec interdit la vente de véhicules neufs à essence en 2030 plutôt qu’en 2035, il risque une pénurie dans son marché. 

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a justifié, mercredi, les dispositions de son nouveau projet de loi, qui proscrirait la vente de véhicules neufs avec moteur à combustion interne en 2035. 

Il répondait ainsi à Québec solidaire (QS) qui exigeait plutôt la date de 2030. 

Or en 2030, il n’y aurait pas suffisamment d’autos neuves électriques pour approvisionner le marché québécois, a affirmé le ministre de l’Environnement.

«Être réaliste»

«Il faut être réaliste, le marché québécois n’est pas suffisamment important en Amérique du Nord pour dicter à l’ensemble des constructeurs automobiles ses visées, donc il faut que ce soit travaillé avec les constructeurs, les concessionnaires, selon la technologie qui est disponible aussi», a−t−il dit en mêlée de presse à l’Assemblée nationale.

«Il aurait dû au minimum aller vers 2030», avait plaidé plus tôt la porte−parole de QS, Manon Massé. Elle a rappelé les conclusions du tout dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC): la température moyenne sur la Terre augmentera de 1,5 degré d’ici à 2030, quoi qu’il advienne. 

«Il nous reste 10 ans. Et 2035, c’est dans 14 ans. Alors Québec solidaire sera là pour s’assurer que la date de 2035 soit devancée. Et je pense que le ministre est capable de comprendre ça.»

Pour sa part, le Parti québécois a rappelé qu’il avait commencé à plaider pour l’échéance de 2035 il y a trois ans.

«Je pense que c’est l’échéancier qui est réaliste», a soutenu le député Sylvain Gaudreault.

«Loi zéro émission»

Il a toutefois rappelé que la loi actuelle sur les véhicules «zéro émission» est déjà bien insuffisante.

En effet, c’est ce que révélait le plus récent rapport de mise en oeuvre de cette loi en février dernier.

Les objectifs de cette loi en matière de véhicules à faibles émissions de gaz à effet de serre (GES) sont tellement peu contraignants que les grands manufacturiers pourraient se permettre de ne plus vendre aucun véhicule électrique d’ici à septembre 2022, pouvait−on apprendre. 

«Ça veut dire que la loi ne fait pas la job», a résumé M. Gaudreault. 

En clair, les manufacturiers ont déjà vendu suffisamment de véhicules soit hybrides, soit électriques, pour se conformer à la loi pour toute la période 2019−2021.

«Les crédits accumulés jusqu’à maintenant par l’industrie dans son ensemble seraient suffisants pour satisfaire aux exigences de la période de conformité 2019−2021, même si les constructeurs ne vendaient aucun véhicule électrique de plus à partir de maintenant jusqu’au 1er septembre 2022», pouvait−on lire.

«L’abondance de crédits accumulés soulève la question d’un resserrement potentiel de la norme et de l’augmentation des exigences de crédits», écrivait−on.

Rappelons que le secteur des transports produit 44,8 % des émissions de GES du Québec. 

Patrice Bergeron, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 11h00

La Ville de Notre-Dame-des-Prairies célèbre ses bénévoles

Le 14 novembre dernier, la Ville de Notre-Dame-des-Prairies tenait sa soirée annuelle de reconnaissance des bénévoles, un événement haut en couleur, ayant pour thème cette année les années 50-60. Rassemblés dans une ambiance festive évoquant l’époque des jukebox et de la camaraderie de quartier, membres du conseil municipal et du ...

Publié hier à 10h00

Adapter sa conduite en hiver et en fonction des conditions météorologiques

Avec l'arrivée de la neige dans plusieurs régions du Québec, les usagers de la route sont invités à faire preuve de prudence et à adapter leur conduite en fonction des conditions météorologiques qui peuvent changer rapidement au courant d'une journée.  Les premières intempéries sont souvent celles qui surprennent les conducteurs et des accident ...

Publié le 20 novembre 2025

Étude: le privé en santé augmente le taux de mortalité, des experts inquiets

Des experts s'inquiètent de la direction que prend le Québec en faisant appel de plus en plus au secteur privé pour offrir des soins à la population (soins qui sont souvent financés par le public). Une nouvelle étude de l'IRIS montre que les pays avec une plus grande présence du privé en santé ont des taux de mortalité plus élevés et une espérance ...