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Toujours sans convention collective, les travailleuses du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin reprennent leur lutte

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16 novembre 2018
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Par Salle des nouvelles

Réunie en assemblée générale le 13 novembre dernier, la cinquantaine de travailleuses et travailleurs du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin a adopté une résolution de reprise de la grève suspendue le 7 mai dernier.

 

Malgré qu’au printemps de cette année une entente soit intervenue avec le gouvernement et le ministère de la Famille sur les conditions de travail monétaires, le modèle de négociation du secteur de la petite enfance permet aussi aux employeurs d’adresser localement des demandes de négociation. Jusqu’à ce que les parties se soient entendues sur tous les paliers de négociation, la convention collective ne peut être signée et les travailleuses ne peuvent bénéficier des avantages négociés dont, notamment, les augmentations salariales convenues et la rétroactivité de celles-ci.

 

Rappelons que les négociations de la convention collective des travailleuses du Centre de la petite enfance Multi-Gardes de Saint-Lin perdurent depuis plus de trois ans. Celles-ci achoppent notamment du fait que l’employeur persiste dans ses demandes de reculs des conditions de travail en lien avec des allégations de supposées difficultés financières de ses 2 installations.

 

Les employées syndiquées, quant à elles, ont une tout autre lecture des prétendues difficultés financières de l’employeur.  Elles les assimilent plutôt à de nombreux mauvais choix budgétaires, à de nombreuses irrégularités dans la gestion et l’administration du CPE et à un nombre excessif d’employés gestionnaires. Pour elles, ces situations persistent depuis nombre d’années et elles ont un impact direct d’une part sur le bien-être des enfants et la qualité des services qui leur sont offerts et d’autre part elles leur imposent de réels tours de force pour en minimiser l’impact sur la clientèle.

 

En mai dernier, il aura fallu plus d’une semaine de grève générale illimitée et un « blitz » de négociation continu de plus de 32 heures pour que l’employeur accepte de se soumettre à une démarche de transparence économique permettant l’analyse de la gestion du Centre de la petite enfance et ses états financiers par une firme comptable externe et indépendante.

 

Ainsi, à la conclusion de l’entente qui convenait des paramètres de la démarche de transparence économique en vue de la reprise ultérieure des négociations, les travailleuses avaient respecté leur engagement de suspendre momentanément l’exercice de leur grève. La direction du CPE, quant a-t-elle, avait accepté de transmettre à la firme comptable indépendante, MCE Conseils, toutes les données nécessaires à l’analyse des états financiers vérifiés, incluant les données de l’annexe 4 permettant l’analyse de la structure administrative et son financement pris à même les subventions gouvernementales. Cette démarche, totalement confidentielle, devait permettre à la firme comptable d’identifier des mesures à prendre pour redresser la prétendue situation financière précaire du CPE, qui selon les dires de la direction avait atteint un déficit cumulé de plus de  300 000 $ au cours des dernières années.

 

« Aucune concession de nos conditions de travail n’était possible avant que l’employeur se soumette à une démarche de transparence économique avec toutes les données nécessaires pour le faire. Nous avions promis de sursoir à l’exercice de la grève si la direction acceptait de s’y soumettre, ce que nous avons fait. Ça n’a pas été facile d’en arriver à une entente et la suite n’a pas été de tout repos puisque la direction du CPE a longuement tardé à respecter ses engagements et à transmettre les données à la firme comptable », déclare Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière – CSN.

 

En effet, une telle démarche est normalement réalisée en seulement quelques semaines, mais il aura fallu tout près de six mois pour que l’exercice puisse être complété par la firme comptable. À ce jour d’ailleurs, la directrice du CPE se borne à fournir quelques informations complémentaires afin de compléter l’analyse, ce qui a compromis la rencontre prévue le 7 novembre dernier entre les représentants des parties afin de prendre acte des résultats présentés par la firme comptable.

 

En conséquence, la rencontre prévue le 7 novembre aura lieu plutôt le 23. La reprise des négociations aura lieu quant à elle en décembre. Des dates sont déjà inscrites aux agendas des parties.

 

Rappelons que la partie syndicale n’a aucune demande dans cette ronde de négociation. Seule la direction du CPE a formulé des demandes. Des demandes de reculs des conditions de travail des syndiqués, principalement à l’égard du temps de travail.

 

 

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