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Un couple dénonce une injustice qui pourrait leur faire perdre leur chien

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30 septembre 2015
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Mathieu Ferland
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Par Mathieu Ferland, Journaliste

Un couple de Notre-Dame-des-Prairies vit dans l’angoisse de perdre leur animal de compagnie à la suite de deux plaintes logées de manière anonyme par un voisin. Une situation intolérable pour les propriétaires qui ont fait circuler une pétition ayant amassé près de 500 noms afin de garder leur chien.

« C’est mon bébé et le dernier souvenir que j’ai de ma mère », raconte Patsy Robitaille, la propriétaire de Ti-Loup, un Husky âgé de sept ans. Mme Robitaille et son conjoint, Samuel Boisclair, ont reçu un premier avis à la fin du mois d’août. « C’était une plainte pour jappement que nous avons reçu au départ», raconte le couple qui demeure sur la rue Ronald-Perreault. « La personne du Carrefour Canin qui est venu nous porter l’avis était lui-même surpris puisque notre chien ne jappe presque pas. Il nous a carrément dit de ne pas nous en faire », raconte Samuel Boisclair avant d’ajouter que de toute façon, le chien en question était presque toujours à l’intérieur de la maison.

Les choses ont pris une tournure plus grave alors qu’un second avis leur a été acheminé la semaine dernière. « On nous disait qu’en raison de son croisement Husky et Malamute, nous avions dix jours pour nous en débarrasser », raconte Samuel Boisclair. Après vérification des règlements municipaux, le malamute fait partie des races proscrites sur le territoire prairiquois. Selon l’article 9.3 C), Tout chien de type bull-terrier, Staffordshire terrier, American pitt-bull-terrier, American Staffordshire terrier, Rott weiller et Malamut sont interdit.

Plusieurs plaintes déposées
Le couple a aussitôt entrepris des démarches auprès des diverses instances en plus de circuler dans le quartier afin de faire signer une pétition qu’ils souhaitent déposer au conseil municipal. Le couple ajoute que leurs démarches auprès de la Ville de Notre-Damer-des-Prairies ont porté certains fruits, alors que la Ville leur a annoncé la levée de l’avis de 10 jours le temps qu’elle étudie le dossier. « Mon chien ne sera jamais jugé comme les autres, on nous a dit qu’à la prochaine plainte, étant donné sa race, c’était fini », explique Patsy Robitaille. Le couple a également appris que d’autres voisins immédiats avaient été ciblés par des plaintes pour jappements. Le Journal a questionné des résidents de la rue Ronald-Perreault, qui ont tous avoué n’entendre que très rarement des chiens dans le secteur. Sans vouloir s’avancer, le couple craint d’être à la merci d’un voisin qui n’aime pas les animaux.  

Support
La pétition mise en ligne via le site web avaaz.org a récolté plus de 500 noms. Le couple a notamment obtenu le support de la Meunerie Dalphond, qui connaît bien le chien en question et qui a aidé à la diffusion de la pétition. De plus, Samuel Boisclair et Patsy Robitaille ont contacté des experts en comportement canin en plus de demander conseil à l’éleveur qui a vendu le chien il y a sept ans. Tous s’entendent pour dire que Ti-Loup n’a de Malamute que la taille, un argument que plusieurs tempèrent en soulignant que le chien souffre d’embonpoint. Ils ont également demandé une étude du pedigree de l’animal afin de prouver que leur chien est le produit d’un croisement entre un Husky et un Husky sibérien, très similaire au Malamute. L’article 9.3 E) soutient effectivement que « tout chien de type croisé possédant des caractéristiques substantielles d’un type de chien mentionné au paragraphe c) est interdit », ce qui n’est pas le cas de leur chien. « Les spécialistes qui l’ont vu ont tous eut la même réaction, c’est un Husky », soutient Samuel Boisclair.  

Sa conjointe ajoute quant à elle qu’elle a toujours déclaré son chien comme un croisement entre un Husky et un Malamute car c’est ce que lui avait dit l’éleveur au départ il y a sept ans. Elle déplore le fait qu’à aucun moment au cours de cette période on ne l’a avisé que son chien pouvait descendre d’une race interdite dans la région.

Pour le couple, le projet de loi déposé en juin dernier par le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, Pierre Paradis, tomberait à pic en ce moment. La loi comprendra notamment  l'interdiction de causer de la détresse à un animal. « C’est en plein ce qui se passe en ce moment », ajoute Patsy Robitaille, très émotive. On ne veut jamais perdre des êtres chers, jamais, même si c’est un animal », conclut-elle.

Pour signer la pétition

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