Deux cas de virus du Nil dans la région : le CISSS diffuse des consignes de sécurité
En cette période encore chaude, la Direction de santé publique du Centre intégré de santé et de services sociaux de Lanaudière souhaite informer la population que le virus du Nil occidental (VNO) est de retour au Québec. Sept cas humains de VNO sont survenus ces dernières semaines, dont deux cas chez des Lanaudois qui ont acquis l’infection dans la région.
Le VNO se transmet à l’humain par la piqûre d’un moustique infecté. La surveillance de l’infection par le VNO se poursuit cette année. Pour la saison 2015, 45 stations de surveillance pour les moustiques sont réparties dans sept régions du Québec, soit dans les régions de la Capitale-Nationale, de Montréal, de l'Outaouais, de Laval, de Lanaudière, des Laurentides et de la Montérégie. La surveillance a débuté le 2 juillet et se poursuivra jusqu'à la fin du mois de septembre. Les premiers pools de moustiques recueillis ont été analysés et trouvés positifs dans la semaine du 17 août 2015. Ceux-ci provenaient des régions de Montréal et de la Montérégie. Contrairement aux années antérieures, il n’y a pas eu d’épandage préventif de larvicides biologiques au Québec durant la saison 2015.
Symptômes
Dans la majorité des cas, les personnes infectées par le VNO ne présentent aucun symptôme. Lorsque des symptômes apparaissent chez une personne, cela se produit de deux à quatorze jours après la piqûre du moustique. Les symptômes les plus fréquents sont les maux de tête et la fièvre. Ils peuvent être accompagnés de douleurs musculaires, d’éruptions de boutons et de rougeurs. Moins de 1 % des personnes infectées présentent des complications comme une encéphalite (c'est-à-dire, une inflammation du cerveau) ou une paralysie des membres inférieurs et des problèmes du système nerveux, qui peuvent devenir permanents. Les personnes âgées de 50 ans et plus et celles ayant un système immunitaire affaibli par d'autres maladies risquent davantage de présenter des complications. Dans de rares cas, le VNO peut causer la mort.
La protection est importante
Le meilleur moyen de se protéger du VNO est d’éviter les piqûres de moustiques. Les mesures de protection personnelles constituent donc un moyen de prévention essentiel. Lors des activités en plein air, il est conseillé d’utiliser du chassemoustiques à base de DEET, d’icaridine ou encore d’eucalyptus citron, et ce, selon les indications du fabricant. Ces produits doivent être appliqués en petite quantité, en particulier avec les enfants, et uniquement sur les parties du corps qui ne sont pas protégées par des vêtements, ou encore sur le chapeau ou sur la casquette. Il est également conseillé de porter des vêtements longs de couleurs claires pour aller à l’extérieur puisque les moustiques pouvant être porteurs du VNO sont plus actifs la nuit, au coucher du soleil et à l’aube. L’installation ou l’utilisation de moustiquaires en bon état aux fenêtres et portes des maisons, ou d’abris extérieurs, est aussi fortement recommandée. Les personnes qui travaillent ou qui pratiquent des loisirs à l’extérieur ont plus de risques d’être infectées, surtout si elles y passent de longues heures. Le risque d’infection par le VNO est élevé dans les villes, mais il est aussi présent en région.
Lutter au quotidien contre les moustiques présents dans l’environnement, c’est la meilleure façon de se protéger du VNO. La population est invitée à poser des gestes simples pouvant réduire la transmission. Comme les moustiques se reproduisent dans l’eau, le premier geste à poser est de prendre les dispositions nécessaires pour réduire les gîtes larvaires autour de la maison. Il est donc conseillé :
D’éliminer l’eau qui s’accumule dans des objets extérieurs tels les chaudières, les barils et les vieux pneus;
De bien entretenir la piscine et le fonctionnement de la filtration, car la circulation de l’eau empêche les moustiques de s’y installer;
D’éliminer l’eau qui s’accumule sur la toile protectrice;
De couvrir les poubelles et d’installer des moustiquaires sur les réservoirs d’eau de pluie.
Pour plus de renseignements, les citoyens peuvent consulter le site http://sante.gouv.qc.ca/problemes-de-sante/virus-du-nil/. Les gens peuvent joindre la ligne Info-Santé au 811 pour des questions de santé.
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