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TERRITOIRE ET RESSOURCES NATURELLES ENTRE ATIKAMEKWS ET QUÉBEC : UN DERNIER REPORT ACCEPTÉ AVEC EXIGENCES ET ACTIONS D’AFFIRMATION POSSIBLES

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31 juillet 2013
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Par communiqué

Pour faire suite à une consultation auprès de leurs membres, les trois communautés Atikamekw d’Opitciwan, de Manawan et de Wemotaci acceptent la demande du gouvernement du Québec pour un dernier report des négociations bilatérales afin d’établir une nouvelle relation « de Nation à Nation ».

Mais cette fois, ils veulent des exigences incontournables pour la suite et regardent pour la mise en œuvre d’actions possibles d’affirmation du territoire.

Les exigences sont :

1. Que les négociateurs du gouvernement aient le mandat de négocier les aspects financiers (retombées économiques et redevances) ainsi que la délimitation du territoire (francs alleux), ce qui n’est pas le cas depuis l’élection de ce gouvernement. Avec absence de tels mandats, rien ne pourra avancer.

2. Que le gouvernement assume la responsabilité des coûts associés à ce report.

3. Qu’un plan de travail précis et engageant soit mis sur pied au niveau de la table politique afin d’assurer le suivi des travaux.

Du point de vue de la Nation Atikamekw, le report de la date du 21 juillet ne peut être considéré qu’autre chose qu’un aveu d’échec de la part du gouvernement, les négociations n’avancent pas et le lien de confiance s’est passablement aminci.

Les faits à ce jour ne laissent pas présager un changement d’approche :

Juillet 2012 : table de négociation menant à une Entente-cadre;

Sujets abordés :

La création d’une relation de nation à nation;

L’établissement d’une formule de cogestion du territoire;

L’accès aux ressources naturelles du Nitaskinan;

La mise en place de mécanismes de redevances sur l’exploitation des ressources

naturelles du Nitaskinan;

Les mesures d’harmonisation.

Août 2012 : signature de l’Entente-cadre ainsi qu’une Entente de principe; Depuis l’arrivée du gouvernement Marois : plusieurs lettres sans réponses et autres délais et Reports, et ce, malgré les discours positifs de la ministre Larouche et de la première ministre; 21 juillet 2013 : autre demande de report de trois mois des négociations de la part du gouvernement et prétention de gestes de bonne foi, ce qui n’est pas le cas. Les gestes en question, ceux accordant un volume de bois et des travaux sylvicoles supplémentaires pour préserver des emplois n’ont été que des mesures de remise à jour des coupes gouvernementales de l’année précédente.

 

« Le gouvernement ne fait qu’alimenter la grogne dans nos communautés. Les prolongations, c’est fini. Nous voulons maintenant des résultats concrets à la hauteur d’une entente entre nations » a déclaré Chef Paul-Émile Ottawa du Conseil des Atikamekw de Manawan. Le Chef David Boivin de Wemotaci précise que « à ce jour, c’est de la poudre aux yeux, le gouvernement devra donner les mandats clairs à son équipe de négociation. » « En parallèle des négociations, nous envisageons maintenant les possibles mesures d’actions d’affirmation du territoire » a déclaré le Chef Christian Awashish d'Opitciwan. La Nation Atikamekw attend depuis longtemps des gestes concrets afin de rétablir une confiance déjà trop altérée alors que les négociations et les retombées d’une entente à venir profiteront aux deux Nations. À propos de Manawan, d’Opitciwan et de Wemotaci Située dans la partie nord de la région de Lanaudière, Manawan compte 2400 personnes. Sa gouvernance est assurée par le Conseil des Atikamekw de Manawan. Située au nord du Réservoir Gouin, à 300 km à l’ouest de Roberval, la communauté d’Opitciwan compte 2592 membres, dont 2169 vivants sur la réserve, et est administrée par le Conseil des Atikamekw d’Opitciwan. La communauté de Wemotaci est située sur les bords de la rivière Saint-Maurice, compte quelque 1700 membres, et est administrée par le Conseil des Atikamekw de Wemotaci. Le Peuple Atikamekw occupe le Nitaskinan depuis des millénaires.

Les Atikamekw continuent de subir discrimination et injustice, et la grogne augmente parmi les membres des trois communautés. Ce peuple, accablé par de multiples facteurs socioéconomiques défavorables, attend depuis plusieurs décennies la reconnaissance par les gouvernements de leurs droits ancestraux sur le territoire, ainsi que la réparation des graves torts dont ils ont été, et sont toujours, victimes depuis deux siècles (pensionnats indiens, dépossession territoriale, déplacements forcés, sous-financement des services publics, etc.). Dans ce contexte, l'enjeu de l'accès à la richesse du territoire par des actions concrètes est d'une importance cruciale afin de permettre aux Atikamekw d'aspirer à un avenir meilleur qui leur ressemble

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